Plus de 80 lycéennes de Chibok ont été libérées samedi des mains du groupe terroriste Boko Haram, après plus de trois ans de captivité, a confirmé la présidence nigériane.
"Aujourd'hui, 82 nouvelles filles de Chibok ont été libérées (...), en échange de membres présumés de Boko Haram détenus par les autorités", a précisé la présidence nigériane, confirmant une information donnée plus tôt par des sources gouvernementale et militaire.
Une source militaire avait annoncé que les filles de Chibok" avaient été amenées à Banki, à la frontière avec le Cameroun, dans le nord-est du Nigeria. "Des véhicules sont allés les chercher dans une forêt sans escorte militaire, et les ont ramenées à Banki à 17h30 (1630 GMT). Elles sont logées dans les araquements militaires et partiront par avion vers Maiduguri (capitale de l'Etat du Borno) demain", avait ajouté cette source.
Mi-avril, le Nigeria avait commémoré le troisième anniversaire de l'enlèvement de 276 jeunes filles par le groupe terroriste en 2014. En octobre 2016, 21 jeunes filles avaient été libérées, pour certaines avec des enfants nés en captivité, avec l'aide du Comité International de la Croix-Rouge et de la Suisse.
Le porte-parole de la présidence Garba Shehu avait alors affirmé que la libération de 83 autres jeunes filles étaient en négociations, mais qu'elles étaient détenues par d'autres factions du groupe. Il avait ajouté que "des pays étrangers" et le CICR poursuivaient leur aide dans les pourparlers.
Les lycéennes de Chibok sont devenues le symbole des dizaines de milliers de personnes encore détenues par Boko Haram, qui utilise le kidnapping de masse comme moyen de recrutement.
A l'occasion des fêtes de fin d'année 2016, le président nigérian Muhammadu Buhari avait annoncé triomphalement "l'écrasement final des terroristes de Boko Haram dans leur dernière enclave" de Sambisa, une forêt de quelque 1.300 km2. La libération des lycéennes était l'une de ses promesses de campagne lors de son élection en 2015. APS