Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a annoncé, lundi à Alger, la réunion, mercredi prochain, du Conseil des ministres sous la présidence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Celle-ci sera notamment consacrée à l'examen et à l'adoption du Plan d'action du Gouvernement qui sera présenté devant les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN), dans une dizaine jours, a précisé M. Ouyahia.
Avant sa présentation devant la chambre basse du Parlement, le Plan d'action du gouvernement doit être examiné et adopté par le Conseil des ministres qui se réunira mercredi sous la présidence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
La présentation du Plan d'action du gouvernement intervient dans une conjoncture marquée notamment par l'appel du président de la République, à l'occasion de la célébration de la Journée du Moudjahid, à "la mobilisation, la solidarité, la cohésion et le dialogue continu entre le gouvernement et ses partenaires sociaux et économiques pour faire face à la crise financière induite par la chute des prix du pétrole depuis plus de trois ans".
Un projet de loi amendant la loi sur la monnaie et le crédit
M. Ouyahia a annoncé, à l’occasion, l'élaboration d'un projet de loi amendant la loi actuelle sur la monnaie et le crédit et qui ouvre la voie au financement non conventionnel de l'économie nationale.
Dans une déclaration à l'APS en marge de l'ouverture de la session ordinaire du Conseil de la nation, M. Ouyahia a indiqué que ce projet de loi sera présenté au conseil des ministres, précisant que cette loi permettra d'ouvrir la voie au financement non conventionnel de l'économie nationale.
Le président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah a évoqué dans une allocution d'ouverture de la session ordinaire du conseil, l'éventualité de soumettre un projet de loi complétant l'ordonnance 03-11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit, ajoutant que "ce projet pourrait être inscrit à l'ordre du jour en début de session en tant que question présentant un caractère d'urgence".
Les licences d’importation «toujours en vigueur»
Répondant à une question sur les licences d'importation, le Premier ministre a précisé que "ces licences sont toujours en vigueur" et que le gouvernement a apporté les éclaircissements nécessaires concernant ce point.
S'agissant des projets de montage de véhicules en Algérie, M. Ouyahia a affirmé que ces derniers "se poursuivent".
"Si l'Algérie avait préservé son industrie dans ce domaine depuis l'indépendance, nous serions aujourd'hui entrain de produire des véhicules de fabrication algérienne", a souligné le Premier ministre.
"Le Japon et la Corée du Sud, qui sont les leaders mondiaux de l'industrie automobile, avaient débuté avec le boulon et le tournevis", a-t-il fait remarqué avant de poursuivre "pourquoi sommes-nous aujourd’hui pressés en Algérie d’atteindre ce niveau?