Objet de travaux qui auront duré quatre années, le Pacte national économique de croissance, négocié entre le gouvernement et les organisations patronales, tarde à prendre corps sur le terrain.
S’exprimant, mercredi, durant l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le président de la Confédération Algérienne du patronat (CAP) déclare ne pas comprendre cette situation, dont il estime qu’elle est provoquée par des parties faisant « obstacle au changement ».
Face à ce blocage, M. Boualem Merakech appelle à prendre des décisions fermes pour un « changement radical » destiné à contrer les agissements des « lobbies de l’importation », qu’il accuse implicitement de contrer l’application des orientations contenues dans cet accord.
Les solutions à prendre pour sortir de l’ornière, dit-il, « ce n’est pas nous qui les détenons ». Insistant, il appelle à s’investir, afin que les décisions prises durant les différentes Tripartites puissent contribuer à remettre de l’ordre dans la sphère économique, confrontée selon lui à des « déficits de gestion et de management », en particulier.
L’intervenant s’en prend, par la suite, aux pouvoirs publics qu’il accuse d’avoir soutenu, durant 50 années, les entreprises relevant de son autorité et dont les résultats de gestion, indique-t-il, se sont révélées « caduques ». En réaction, il estime qu’il faut « changer de politique économique » et a accorder plus de prérogatives à la « sphère patronale ».