La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit a salué samedi le retour des "centaines" d'enseignants "quotidiennement" à leurs classes, le qualifiant de signe d'un "sens des responsabilités" et du "respect des lois de la République".
"Depuis le verdict prononcé par la justice algérienne et les explications apportées par les cadres et personnels du secteur de l'éducation sur la nature et les motivations réelles des arrêts des cours, devenus récurrents dans un des cycles d'enseignements, des centaines d'enseignants regagnent quotidiennement leurs classes pour retrouver leurs élèves", indique un communiqué du ministère, précisant que la ministre de l'Education nationale a tenu à saluer ce retour le qualifiant de "signe d'un sens des responsabilités et du respect des lois de la République dont font partie les décisions de la justice algérienne".
Le ministère assure, à ce propos, qu'il demeure "confiant quant au dévouement et à l'engagement des enseignants pour rattraper le retard enregistré dans la progression du programme", rappelant que "toutes les dispositions ont été prises" pour que les élèves "pénalisés" soient pris en charge dans les "meilleures conditions possibles, tant sur le plan pédagogique qu'organisationnel et humain".
"Tous les détails de cette prise en charge sont disponibles auprès de l'administration scolaire de leur établissement qui les informera à tout moment", souligne le communiqué.
La même source note qu'une "attention particulière sera réservée aux élèves des wilayas de Blida et de Béjaïa, à charge pour eux d'afficher une assiduité aux cours dispensés par leurs enseignants", rassurant à l'occasion, les parents sur le devenir de la scolarité de leurs enfants.
Interpellant la société dans toute sa composante pour "protéger l'école" et en faire un espace apaisé, favorable aux enseignements, la ministre a également remercié "vivement" les personnalités politiques, parlementaires et acteurs de la société civile qui ont exprimé leur solidarité avec la communauté éducative, ajoute le communiqué.
"C'est dans un esprit ouvert vers le dialogue et la concertation sans exclusive qu'elles ont été reçues, avec le besoin, pour notre secteur, d'être à l'écoute de toutes les bonnes volontés", fait remarquer le ministère, rappelant aussi que "certains se sont proposés en médiateurs pour que cesse la déstabilisation chronique d'un secteur aussi sensible et stratégique".
"Il est bon de rappeler que jamais les portes du dialogue n'ont été fermées aux partenaires sociaux ayant le sens de la mesure et respectueux des dispositions de la loi régissant les relations de travail et des décisions de justice", affirme le ministère lequel assure que le dialogue a "toujours" été mis en exergue dans ses déclarations à tous ses partenaires et interlocuteurs, insistant sur le fait que "la chose jugée ne pouvait faire œuvre de médiation".
"Jamais, le dialogue n'a été refusé à un partenaire social soucieux de l'intérêt général et de la morale de l'Etat en respectant les lois de la République", rappelle le ministère de l'Education nationale.
"La principale source des conflits locaux demeure la régularisation des dossiers administratifs (échelons, promotions, rappels...). Le ministère de l'Education nationale ne cessera jamais de faire de la résolution de ces problèmes une priorité, pour l'amélioration des conditions socio-professionnelles de nos enseignants", assure le département de Mme Benghabrit.
Tout en faisant remarquer que pour rattraper des situations administratives sur plusieurs années il faudra de la "patience", le ministère estime, toutefois, que "la priorité des priorités ne doit pas être occultée: la remise à niveau de la prestation pédagogique algérienne pour la hisser aux normes internationales".
"C'est là un défi difficile à surmonter quand la sérénité et la charte d'éthique et de stabilité au sein du secteur ne sont pas réunies", explique-t-on.
Quant aux revendications socioprofessionnelles, elles sont à l'image de toutes celles portées par les autres catégories relevant des autres secteurs, note la même source, qui indique que la ministre et l'ensemble des cadres de son département ministériel sont résolument décidés à oeuvrer pour réaliser les objectifs de la Réforme initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.