L’Ecole nationale polytechnique de Constantine (ENPC) qui a accueilli, il y a une semaine, ses premiers étudiants, entend s’imposer en tant que pôle d’excellence dans le giron de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en Algérie.
Créée par décret exécutif daté du mois de novembre 2011, l’ENPC compte 118 étudiants "triés sur le volet" car ayant dû passer deux années dans différentes écoles préparatoires et réussir le concours national d’entrée aux grandes écoles supérieures, explique son directeur, le Pr. Djamel Hamana.
Ce responsable affirme aussi que la répartition des étudiants sur les quatre départements et les huit spécialités, basée sur le classement au concours et les v£ux de chacun, a satisfait 80% des inscrits. Chacun des départements, en l’occurrence le génie mécanique, le génie des procédés, l’électronique, électrotechnique et automatique (EEA) et le génie des matériaux, comprend un maximum de 30 étudiants, l’enjeu étant d’assurer une formation "de très haut niveau, à même de permettre aux futurs ingénieurs de prendre en charge les problèmes qui se posent dans les divers domaines qui les concernent et assurer à notre pays le développement escompté", souligne le Pr. Hamana.
Les élèves-ingénieurs de l’ENPC, de par la situation de leur établissement dans l’enceinte de l’université Constantine 3 (nouvelle ville universitaire d’Ali-Mendjeli), disposent, entre autres, de 4.000 places pédagogiques, de 7 amphithéâtres, d’une bibliothèque de 300 places, d’une salle de conférences, de 40 salles de travaux pratiques et de 14 halls technologiques dont la superficie varie de 300 à 5.000 m2.
Selon le directeur de l’ENPC, les cours sont assurés par 25 enseignants, "tous connus pour la qualité de leurs travaux scientifiques publiés dans les revues internationales de haut niveau", parmi lesquels 8 professeurs et 18 maîtres-assistants, aidés par des enseignants associés.
L’ENPC où un cinquième département, celui du génie civil, ouvrira ses portes en septembre 2015, va disposer de cinq plateaux technologiques qui seront mis à la disposition de ses élèves-ingénieurs pour réaliser leurs mémoires "originaux et de haut niveau scientifique".
Des plateaux technologiques qui profiteront également, selon le Pr. Hamana, aux chercheurs de l’ENPC, de toutes les universités algériennes, ainsi qu’à ceux du secteur économique.
La création de l’ENPC, second établissement du genre après l’Ecole polytechnique d’El Harrach, traduit, d’une part, la détermination des pouvoirs publics de faire de la ville d’Ibn Badis un pôle de premier plan pour la science et la recherche, et exprime, d’autre part, la volonté de l’Algérie de former des hommes
capables de relever le défi du développement et de répondre aux exigences nées de la vitesse fulgurante des évolutions technologiques de par le monde.