Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mohamed Mebarki, a affirmé jeudi à Alger que les critères de classement des universités dans le monde dépassent la dimension scientifique à celle commerciale, relevant une amélioration de la position des universités algériennes dans les derniers classements de certaines institutions spécialisées.
Lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales, M. Mebarki a précisé que les "critères sur lesquels s'appuient les instituts et les établissements spécialisés dans le classement des universités dans le monde, dépassent la dimension scientifique et académique à celle commerciale".
Selon le ministre, les "critères pris en considération dans le classement des universités se basent sur la réalité des universités des pays développés et leur rôle en faveur de la mondialisation et des entreprises économiques", précisant que ces critères ne se limitent pas à la production scientifique,
mais sont pris également en compte les activités de ces universités sur Internet, ce qui facilite le classement en leur faveur".
Selon ce classement, l'université de Constantine I se positionne à la 1ère place au niveau maghrébin, à la 28 ème au niveau africain et à la 2256 place au niveau mondial, enregistrant une progression de 183 places par rapport au classement de janvier 2014.
L'université de Ouargla a été classée à la 2ème place au niveau maghrébin, à la 30ème au niveau africain et à la 2306 ème place au niveau mondial, marquant une progression de 1315 places, a indiqué le ministre.
Selon le dernier classement annuel de l'Institut espagnol de recherche, spécialisé dans le classement des universités sur la base de la production scientifique, l'excellence, l'innovation et le développement technologique publié le mois en cours et ayant touché 5100 établissements universitaires, l'université des Sciences et Technologies Houari Boumediene se place à la 290ème place en ce qui concerne l'innovation, à la 380 place pour ce qui est du développement technologique et à la 1400 place concernant la production scientifique.
Le ministre a précisé que les résultats obtenus sont le "fruit des efforts consentis par le secteur pour se mettre au diapason des développements dans le monde, en se basant sur la performance dans le but de garantir une meilleure visibilité de l'université algérienne au double plan régional et international.
Concernant la proposition d'un député sur la possibilité d'autoriser les étudiants du sud à accéder aux spécialités de la médecine, de l'architecture et des langues étrangères, sans tenir compte des conditions d'inscription définies chaque année, le ministre a précisé que "la carte des filières et des spécialités obéit à une série de normes scientifiques, pédagogiques et structurelles", soulignant
que "le secteur veille à assurer l'égalité des chances en matière d'inscription, à travers un système reposant sur l'objectivité et la transparence".
"Les étudiants issus des wilayas du sud bénéficient du même traitement réservé aux autres étudiants du pays", a rappelé le ministre, précisant que "toute infraction aux règles d'inscription porte atteinte à la crédibilité du diplôme et à sa valeur scientifique".
A une question sur les motifs ayant entravé le processus d'équivalence des diplômes obtenus à l'Institut des recherches et des études arabes au Caire, le ministre de l'enseignement supérieur a répondu que cet institut qui compte plusieurs étudiants algériens était un centre relevant de l'Organisation arabe de l'éducation, de la culture et des sciences (ALESCO) et non un établissement d'enseignement supérieur.
Cet institut est devenu, ces dernières années, pour des motifs commerciaux, un établissement qui discerne des diplômes académiques, sans tenir compte des normes en vigueur", a-t-il ajouté.
Le nombre des étudiants algériens ayant poursuivi leurs études dans cet institut lors de l'année universitaire 2009-2010 s'élève à près de 1700 inscrits qui ont été pris en charge de façon exceptionnelle après leur retour forcé suite à la crise ayant opposé l'Egypte et l'Algérie en raison des qualifications au mondial 2010 de football.
Outre les étudiants algériens qui poursuivaient leurs études dans les universités égyptiennes, "les étudiants de l'institut des recherches et des études arabes ont été pris en charge, à travers la réintégration des plus méritants en post-graduation au sein des universités nationales", a affirmé M. Mebarki.
"800 étudiants de l'institut ont été pris en charge, tandis que le reste des étudiants concernés ont été informés des raisons du refus de leurs dossiers", a-t-il soutenu, soulignant que certains de ces étudiants "ont formulé des demandes d'équivalence de leurs diplômes, après la présentation de thèses de fin d'études au niveau de cet institut, n'étant pas conformes aux normes scientifiques et ne respectant pas la déontologie de la recherche scientifique.