L’Assemblée générale de l’ONU, réunie en urgence mercredi, a adopté à une très large majorité une résolution présentée par l’Algérie et la Turquie réclamant la protection des civils palestiniens à Ghaza et dans les territoires palestiniens occupés.
Le projet de résolution condamnant Israel pour les violences commises à Ghaza a été adopté par 120 voix pour, 8 voix contre et a enregistré 45 abstentions.
Peu avant l’adoption, l’Assemblée générale a rejeté au terme d’une longue bataille de procédures, un amendement à cette résolution introduit par les Etats-Unis pour condamner le mouvement Hamas.
Avant la mise aux voix de cet amendement, l’Algérie a soumis une motion de non décision au titre de l’article 74 du règlement intérieur de l’Assemblée générale, pour empêcher le vote sur la proposition américaine, estimant qu’elle visait à détourner l’attention de l’assemblée de son principal objectif à savoir la protection du peuple palestinien.
La motion déposée par l’Algérie, qui a reçu le soutien de nombreux pays n’a pas été adoptée. Le décompte final des voix a fait ressortir 59 voix pour, 78 voix contre et 26 abstentions.
L’Assemblée générale est passée ensuite au vote de l’amendement mais la proposition américaine a été rejetée lors de cette mise aux voix avec 62 voix pour, 58 contre et 42 abstentions.
Le rejet de l’amendement a été confirmé malgré la motion d’ordre introduite par la délégation américaine.
Le texte présenté par l’Algérie en sa qualité de présidente du groupe arabe à l'ONU préconise l’examen de mesures qui garantissent la sécurité et la protection de la population civile palestinienne dans le territoire palestinien occupé, y compris dans la bande de Ghaza.
La résolution prie le secrétaire général d’examiner la situation à Ghaza et dans les territoires occupés et de lui soumettre un rapport écrit, au plus tard dans les 60 jours à compter de l’adoption de la résolution, comprenant notamment des propositions sur les moyens de garantir la sécurité?, la protection et le bien-être de la population civile palestinienne se trouvant sous occupation israélienne et en particulier des recommandations relatives à un mécanisme de protection international.
Le texte demande que des mesures soient prises immédiatement pour mettre fin au bouclage et aux restrictions imposées par Israël sur la circulation et les entrées et les sorties de la bande de Ghaza, y compris avec l’ouverture durable des points de passage vers la bande de Gaza pour l’acheminement de l’aide humanitaire et la circulation des marchandises et des personnes.
Outre la demande pour la fourniture d’une aide humanitaire immédiate et sans entrave à la population de Ghaza, le projet de résolution encourage l’adoption de mesures concrètes dans l’optique d’une réconciliation interpalestinienne, y compris à l’appui de l’action de médiation entreprise par l’Egypte, en vue de réunifier la bande de Ghaza avec la Cisjordanie sous l’autorité? d’un gouvernement palestinien légitime.
La résolution demande aussi aux parties et à la communauté internationale de redoubler d’efforts afin d’instaurer les conditions nécessaires au lancement de négociations crédibles sur toutes les questions relatives au statut final, afin de mettre fin à une occupation israélienne et de parvenir à une paix juste, globale et durable.