Le Réseau international des parlementaires pour l’autodétermination du Sahara occidental a appelé vendredi à Paris à une forte mobilisation des parlementaires et gouvernements pour qu’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental soit mis en place.
"Nous appelons chacun de nos pays, et tous ensemble à travers les divers intergroupes, groupes d’amitié, associations de solidarité et à travers ce réseau à contribuer à mobiliser nos collègues parlementaires et nos gouvernements pour qu’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental soit mis en place", a affirmé une déclaration finale rendue publique à l’issue de la première réunion du réseau tenue au siège de l’Assemblée nationale française.
Le réseau international des parlementaires pour l’autodétermination du Sahara occidental, rappelle-t-on, est une plateforme qui a pour but d’être un espace d’échange, en lien avec les divers intergroupes, les associations de soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui, et avec les représentations diplomatiques de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
Son objectif est de réunir des parlementaires du monde entier pour échanger sur les actualités du Sahara occidental dans chacun de leur pays, et d’échanger sur les pratiques des parlementaires sur ce sujet.
Les membres du réseau ont déclaré rester "vigilants" pour que d’ici à la tenue du référendum "aucun pillage des ressources naturelles et des terres se tenant à l’intérieur des frontières du Sahara occidental ne puisse se faire par le Maroc, puissance occupante", rappelant son statut non autonome et le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Soulignant leur solidarité à l’égard des prisonniers politiques sahraouis, ils envisagent de réunir, dans le cadre des activités du réseau, les informations, d’intensifier le travail parlementaire en lien avec "ce grave sujet", et de coordonner certaines actions parlementaires à l’échelle internationale, comme la commission des pétitionnaires à l’Onu lors de la session plénière de la Quatrième commission de l’Onu, dite de "politiques spéciales et de décolonisation".
A cet effet, ils appellent tout parlementaire épousant le but de ce réseau à les rejoindre, réaffirmant que la lutte pour le respect du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui "ne doit plus attendre".
La présidence du Réseau international des parlementaires pour l’autodétermination du Sahara occidental, , qui est tournante et se réunira une fois pas an, a été confiée au député français Jean-Paul Lecoq.
Le réseau, imaginé en marge de la Conférence européenne de coordination du soutien au peuple sahraoui (EUCOCO) qui s’est tenue les 20, 21 et 22 octobre 2017 à Vitry-sur-Seine, sera administré par un bureau de coordination restreint mis en place par les membres fondateurs.
Le parlement sahraoui sera associé aux décisions et au fonctionnement du bureau restreint.
Les travaux de cette première rencontre se sont déroulés en présence du président du parlement sahraoui, Khatri Eddouh, du représentant du Front Polisario à l’Union européenne, Mohamed Sidati, du représentant du Front Polisario en France, Oubi Bouchraya, du député Jean-Paul Lecoq, la sénatrice Laurence Cohen et le président de l’EUCOCO, Pierre Galand.
Plusieurs parlementaires et présidents de groupes interparlementaires d’Europe, d’Afrique et d’Amérique du Sud, dont une forte délégation parlementaire algérienne conduite par le président de la commission des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Emigration, Abdelhamid Si Afif, ont pris part à cette réunion.
Notons également que plusieurs associations de solidarité avec le peuple sahraoui, dont l’Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique (AARSD), et l’ancien Représentant spécial du SG de l’Onu au Sahara occidental, Francesco Bastagli, ont activement participé aux travaux.