L'ancien sélectionneur de l'équipe algérienne de football, Mahieddine Khalef , s'est dit lundi à Alger favorable à un "arrêt temporaire" du championnat professionnel en Algérie, estimant que le projet lancé depuis plus de cinq ans ne peut pas réussir avec une mentalité d'amateur.
"Je pense qu'il est nécessaire d'arrêter le championnat professionnel en Algérie, car la professionnalisation du sport roi ne se limite pas à l'argent. C'est d'abord une culture et une mentalité", a dit l'ancien coach des Verts lors d'un séminaire sur la violence organisé par le ministère de la Communication.
Le ministre de la Commination, Hamid Grine, a ouvert en matinée au Palais de expositions (est d'Alger), les travaux de ce séminaire organisé sous le slogan "La violence, argument de celui qui n'a pas d'argument".
"On ne peut pas gérer un football pro avec des dirigeants amateurs. Une gestion sérieuse et stricte des stades est indispensable pour pouvoir combattre la violence dans le sport", a ajouté Khalef actuellement consultant dans une chaîne TV sportive étrangère.
L'entraîneur de l'équipe algérienne lors du Mondial-1982 en Espagne, a déploré la réalité du football algérien qui ne produit plus de joueurs de qualité.
"Je propose que le projet du professionnalisme soit relancé dans quatre ans, après la réception des stades en cours de réalisation. Nous devons mettre en place un socle pour redémarrer sur des bases solides", préconise-t-il.
Concernant le plafonnement des salaires à 1,2 millions DA, décidé en début de saison par la Fédération algérienne de football (Faf) et les présidents de clubs, il estime que les joueurs ne méritent pas cette somme.
"120 millions de centimes par mois c'est trop par rapport au niveau technique de nos joueurs. Je suis pour une mensualité maximale de 600.000 dinars", a conclu l'ex entraîneur de la JS Kabylie et du Mouloudia d'Oujda (Maroc).
Des sociologues, chercheurs, journalistes ainsi que d'anciens joueurs et responsables ont exposé leurs réflexions et apporté leurs témoignages lors de ce séminaire sur la violence.