L’ouverture de la 10ème édition du festival national de poésie féminine a donné lieu, samedi, à une "Kaâda constantinoise" purement traditionnelle, organisée au théâtre régional Mohamed-Tahar Fergani.
Intitulé "Dhikrayate Lalla Zahira" (souvenirs de Lalla Zahira), le spectacle conçu et réalisé par Ali Aïssaoui, met en scène 6 comédiennes vêtues de tenues traditionnelles et reproduisant certaines traditions typiques de la cité des ponts suspendus dont la distillation des roses, la préparation du café de la "Djezoua" ainsi que la broderie tout en échangeant des poèmes.
La cérémonie a été marquée par un hommage au défunt musicien Mohamed Boulifa (1955/2012) et l’interprétation de la chanson "Biladi Ouhibouki", écrite par Moufdi Zakaria, composée par Mohamed Boulifa et chantée par la défunte Warda El Djazaïria.
Des récitals poétiques ont été donnés ensuite par les poétesses Leïla Laouir (de Constantine), Aïcha Boubia (Adrar), Hanane Ayari (Tunisie), Rawane Hadib (Jordanie), Alia Idrissi El-Bouzidi (Maroc).
"La scène littéraire a besoin de davantage de présence féminine et cette nouvelle édition du festival constitue en soi une reconnaissance de
l’importance de la femme pour le dynamisme culturel", a notamment affirmé Noureddine Bouguendoura, représentant du ministre de la Culture à la cérémonie d’ouverture.
Pour la commissaire du festival, Amira Deliou, ce festival de la poésie féminine s’est affirmé "en véritable tradition de la ville du Vieux Rocher
et les efforts seront déployés pour en assurer l’évolution d’une année à l’autre".
A noter que 35 poétesses venant du territoire nationales et de l’étranger participent à ce festival qui se poursuivra jusqu’au 9 octobre courant, avec au programme des conférences, des concours, des concerts et des sorties touristiques aux sites archéologies de Constantine.