L'émissaire de l'ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, a déclaré samedi que la conférence nationale prévue en avril en Libye serait maintenue, malgré l'assaut lancé par le maréchal Khalifa Haftar pour s'emparer de la capitale Tripoli.
"Nous sommes déterminés à organiser" cette conférence inter-libyenne "à la date prévue", du 14 au 16 avril, "sauf si des circonstances majeures nous en empêchent", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Tripoli.
Jeudi, les forces fidèles au maréchal Haftar, ont lancé une offensive pour prendre Tripoli, où siège le gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale et dirigé par Fayez al-Sarraj qui a ordonné à ses hommes de les repousser.
La conférence nationale qui doit se tenir sous l'égide de l'ONU à Ghadamès, dans l'ouest de la Libye, est appelée à dresser une "feuille de route" à même de sortir le pays du chaos et d'une crise politique et économique sans précédent.
"Les Nations unies vont rester au côté du peuple libyen et nous continuerons à oeuvrer pour assurer le succès du processus politique, loin de toute escalade", a ajouté M. Salamé.
Il a réitéré l'appel du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres "à la désescalade et au retour au processus politique".
M. Guterres a achevé vendredi une visite en Libye, sa première depuis sa nomination à son poste en 2016, au cours de laquelle il a rencontré MM. Sarraj à Tripoli et M. Haftar à Benghazi (est).
"Je quitte la Libye avec une profonde inquiétude et un coeur lourd", avait-il dit en quittant Benghazi, "espérant toujours qu'il est possible d'éviter une confrontation sanglante à Tripoli et dans ses environs".