Les cours du Sahara Blend, le brut de référence algérien, ont progressé de 4,77 dollars en avril, portés notamment par les inquiétudes sur une éventuelle perturbation de l'approvisionnement en pétrole suite aux nouveaux risques géopolitiques.
Selon les chiffres publiés mardi de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dans son dernier rapport mensuel, la moyenne mensuelle des prix du Sahara Blend s'est établie à 71,15 dollars le baril en avril contre 66,38 dollars un mois auparavant, soit une hausse de 7,2%.
Le prix du Sahara Blend est établi en fonction des cours du Brent, brut de référence de la mer du Nord, côté sur le marché de Londres avec une prime additionnelle pour ses qualités physico-chimiques appréciées par les raffineurs.
La hausse du brut algérien intervient dans un contexte de rebond général des prix au marché pétrolier mondial. La moyenne du prix du panier de l'Opep a connu ainsi une hausse de 4,41 dollars en avril comparativement à celle de mars, pour atteindre 70,78 dollars le baril (+6,6%), son plus haut niveau en six mois.
Cette tendance haussière s'explique par l'inquiétude des marchés, alimentée essentiellement par les menaces géopolitiques dans les principales régions productrices de pétrole, selon la même source.
Le rapport de l`Opep indique, par ailleurs, que la production de l`Algérie en avril dernier a atteint 1,019 million de barils par jour (Mbj), soit en léger repli de 4.000 Mbj comparativement à la production moyenne de mars dernier (1,023 Mbj).
Globalement, les pays de l'organisation ont produit 30,031 Mbj en avril, contre 30,034 Mbj en mars, selon des sources secondaires. L'organisation a ainsi vu sa production diminuer de près de 3.000 barils/jour, en raison notamment d`une forte baisse en Iran.
L'Opep avait convenu, en décembre dernier, avec dix pays producteurs non-Opep, la Russie à leur tête, d'une baisse conjointe de leur production de 1,2 million de barils/jour à partir du 1er janvier 2019, pour une période de six mois, avec une réduction de 800.000 barils/jour par l'Opep et de 400.000 barils/jour par ces pays producteurs non-Opep.
Cet accord est intervenu suite à l'engagement des 15 pays membres de l'Opep à baisser leur production à hauteur de 3%, contre 2,2% par les 10 pays partenaires, sachant que l'Iran, le Venezuela et la Libye n'en sont pas concernés en raison des difficultés enregistrées dans la production de leurs quotas respectifs habituels.