09/07/2019 - 12:26
Particulièrement appréciées par les connaisseurs, les premières dattes précoces, connues sous le nom de « M'naguer », ont commencé à faire leur apparition sur les étals des marchands de fruits de Ghardaia, la capitale du M'Zab.
Fraîchement cueillie dans les palmeraies de la région du Tidikelt (In-Salah, In-Ghar et Aoulef), cette variété de fruits des zones sahariennes est proposée à des prix oscillant entre 800 DA et 1.000 DA le kilogramme, compte tenu et de son goût et de sa qualité.
Ayant la particularité d'être mielleuses et à moitié mûres, ces dattes sont récoltées manuellement par grappillage, une méthode traditionnelle consistant à ne les prélever du régime qu'une fois arrivées à maturation, explique Bachir Hanichi, un commerçant de Ghardaia.
Habituellement, ce sont des membres de la famille, parfois aidés par des voisins, qui les grappillent avec précaution, tôt le matin ou bien en fin d'après-midi pour échapper aux fortes chaleurs de la journée.
.
Habituellement, la récolte du M'naguer débute vers le début du mois de juin pour s'étaler jusqu'à la mi-juillet. Cette année, son murissement a été entravé par les fortes pluies qui se sont abattues sur la région du Tidikelt, durant le mois de juin, y provoquant même d'importantes inondations.
Les propriétaires de palmeraies dans le Tidikelt expriment, par ailleurs, leurs inquiétudes des suites de l'apparition du Boufaroua, un insecte ravageur s'attaquant aux régimes de dattes, mais aussi sur les répercussions des fortes chaleurs sur la qualité et la quantité des fruits produits susceptibles d'être récoltés, signale un jeune agronome d'In Salah rencontré à Ghardaia.
Celui-ci rappelle que cette variété précoce constitue un apport financier indéniable pour de nombreuses familles de la région du Tidikelt en même temps qu'elle permet de valoriser des palmeraies marginales.