La réhabilitation du barrage vert pour faire face à la désertification a constitué l’axe principal d’une conférence régionale des wilayas du Centre, organisée samedi à Djelfa, à l’initiative du bureau régional de l’Union nationale des ingénieurs agronomes.
Les intervenants à cette conférence ont abordé les risques liés à la désertification, parallèlement aux efforts consentis par l’Etat pour faire face à ce phénomène, notamment à travers l’intensification des programmes de reboisement et de repeuplement des sols, reflétés, entre autres, par le projet du barrage vert.
La conférence à laquelle ont participé des cadres des forêts, des services agricoles, et des chercheurs universitaires des wilayas participantes, outre le groupe de génie rural, se veut "une opportunité pour l’examen des moyens et mécanismes susceptibles de réduire les risques liés à la désertification, par la proposition de nouvelle idées et techniques", a indiqué à l’APS le responsable du bureau local de l’Union nationale des ingénieurs agronomes, Karim Hassan.
Il a cité parmi les moyens privilégies en la matière "la diversification des cultures de fourrages naturels, tels que l’Alfa, les produits forestiers non ligneux, dont les plantes médicinales, et la culture d’arbres résistants à la sécheresse, tels que le pistachier de l’Atlas".
Une idée corroborée par DR. Laouisset Mohamed Bensalah, chercheur au Centre national de recherche scientifique et technique en zones arides de Biskra, qui dans sa communication intitulée "modèle d’un plan global pour l’aménagement des zones steppiques", a plaidé pour la culture des plantes forestières, des fourrages et des arbres fruitiers dans ces zones jouissant d’une biodiversité particulière, a-t-il souligné.
"Il faut d’abord connaitre l’origine de ce phénomène et ses mécanismes, avant la proposition des solutions adaptées aux spécificités de chaque région", a, pour sa part, estimé le PR Ghafour Mounir, chef du département des sciences agronomiques, à l’université "Ziane Achour" de Djelfa.
Il a cité au titre des efforts consentis par l’Algérie en matière de lutte contre la désertification, la réalisation de deux projets d’importance.
Le premier relatif au barrage vert, et le second à la création du Haut commissariat au développement de la Steppe.
"Cette conférence fait suite à une série de rencontres régionales organisées par l’Union nationale des ingénieurs agronomes à l’Est et à l’Ouest du pays, dans l’attente de celle du Sud, qui aura lieu à Bechar en octobre prochain", a informé Lamari Nasseredinne, membre du bureau national.