Les politiques mises en place et annoncées pompeusement par les gouvernements successifs pour capter la diaspora algérienne ont toutes échoué. Pour preuve, non seulement les Algériens établis à l’étranger ne regagnent pas le bercail, mais force est de constater que la «fuite des cerveaux» se poursuit et l’hémorragie s’aggrave d’année en année.
« Nous avons organisé beaucoup de rencontres et de séminaires pour peu de résultats», regrette, l’un des représentants des cadres algériens à l’étranger sur les ondes de la radio Chaine 3 qui explique cet échec par «la perte de confiance». «Les liens entre les cadres algériens établis à l’étranger et l’Algérie se sont distendus au fil des années et la confiance est perdue».
Karim Moussalem, un ingénieur et chef d’entreprise établi depuis 20 ans aux Etats-Unis revient, pour sa part, sur les conditions indispensables pour capter la diaspora. «Il faut, d’abord, créer cet écosystème fait de l’Etat de droit, la bonne gouvernance, la transparence et surtout l’égalité des chances», insiste ce diplômé de l’université de Bab Ezzouar.
Selon une étude effectuée par le Centre de recherche en économie appliquée et développement (CREAD), en 2015, pas moins de 268 000 algériens qualifiés qui se trouvent à l’étranger.