Une importante délégation algérienne prend part à la 15e édition du Congrès du Front Polisario qui se tient du 19 au 23 décembre dans les territoires sahraouis libérés, Tfariti.
Le Groupe d’Amitié algéro-Sahara Occidental, qui représente aussi l’Assemblée Nationale (APN), est accompagné de parlementaires relevant de différentes formations politiques, en plus de sénateurs.
La délégation algérienne, compte également à son sein, le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), outre des représentants de la société civile dont des associations et des mouvements solidaires avec la question sahraouie, en plus de l’Union Nationale des femmes algériennes (UNFA).
"Vu toutes les violations des droits de l’Homme à l’encontre du peuple sahraoui dans les territoires sahraouis occupés et le pillage des ressources sahraouies par le Maroc en dépit de l’interdiction par la Justice internationale de l’exploitation de ces ressources, nous venons réaffirmer notre soutien et solidarité envers cette cause noble", a déclaré à l’APS, la présidente du Groupe d’Amitié Algérie-Sahara occidental, Saida Brahim Bounab, en marge des travaux du Congrès, appelant à l’organisation d’un referendum d’autodétermination, une question reportée depuis près de trois décennies.
Mme Bounab a évoqué à l’occasion, le rôle de la femme sahraouie "symbole de courage, et de militantisme", saluant le peuple sahraoui dont les femmes qui étaient sorties fêter la victoire de l’Algérie après avoir remporté la coupe d’Afrique des nations, même au niveau des territoires occupés, mais avaient "été malmenées" par les forces d'occupation marocaines.
"La Minusro devrait être étendue à l’observation des droits de l’homme car beaucoup de sahraouis sont maltraités, agressés et détenus au niveau des villes occupées", a-t-elle poursuivi, dans le même sens.
Dans une lettre adressée à l’occasion du Congrès sahraoui, lue par Mme Bounab, le Secrétaire général du parti du Front de libération national (FLN) par intérim, Ali Seddiki, a réitéré le soutien du parti à cette cause noble du dernier pays colonisé en Afrique, et son attachement au referendum d’autodétermination et à sa liberté.
Nombre d’intervenants algériens ont réitéré d’une seule voix, lors des deux premières journées de cette 15e édition du Congrès du Front Polisario, la position algérienne stable et inchangée vis-à-vis du droit du peuple sahraoui à l'exercice de son droit à l'autodetermination.
Le président du CNASPS, Said Layachi, a rappelé la position algérienne qui repose d’abord sur "la fidélité aux principes de la révolution de novembre, axée sur l’opposition à toute forme de colonisation".
"Nous venons à ce Congrès pour soutenir les revendications du peuple sahraoui et réitérer la constance dans la position de l’Algérie afin que le peuple sahraoui puisse légitimement exercer ses droits au regard des Nations Unies, à choisir librement son destin", a dit M. Ayachi dans une déclaration à l’APS.
Le peuple sahraoui est répertorié comme étant un peuple colonisé, par l’Espagne qui "a fuit ses responsabilités en 1975 après le honteux accord de Madrid", a-t-il rappelé, soulignant que la Charte des Nations des Nations Unies en matière de décolonisation, reconnait au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination pour choisir librement son destin.
M. Layachi a évoqué les lenteurs de la Mission Internationale des Nations Unies pour l'ortgabnisation du référendum au Sahara Occidental (Minurso), qui, après voir timidement débuté, n’a depuis 28 ans pas encore pu assumer sa mission.
"Je crois que la patience a des limites après des manœuvres du Maroc, soutenu par des puissances coloniales.
Le Front Polisario qui a, lors de ce congrès, examiné cette situation de statu-quo qui porte un grave préjudice aux sahraouies, va probablement prendre des décisions pour tenter de faire bouger les lignes dans ce dossier afin que soit reconnu au peuple sahraoui rapidement l’organisation de ce référendum".
Le réfugié Sahraoui n’a pas besoin d’aumône, mais de solidarité
Le président du Forum civil pour le changement, Abderrahmane Arar, a, pour sa part, indiqué, que la présence du Forum, à cet événement, n’est qu’un moyen d’appuyer, à l’instar de toute a société civile algérienne, ,la position du pays envers cette juste cause du peuple sahraoui".
"Notre appel est adressé en particulier à l’opinion internationale pour la levée des réserves dans toutes les résolutions des Nations Unies afin de permettre la tenue d’un referendum d’autodétermination", a-t-il déclaré, appelant à l’organisation de l’aide humanitaire de sorte qu’elle soit de meilleure qualité.
"Le réfugié sahraoui n’a pas besoin d’aumône, mais plutôt de ses droits", a-t-il, par ailleurs, dit.
Invité par les Sahraouis à assister au Congrès, Abdelaziz Medjahed, Général-major à la retraite, a rappelé de son côté, que le peuple sahraoui, "honore le monde arabe et musulman", qui a depuis toujours été aux côtés de l’Algérie durant la lutte contre le colonialisme", affirmant que le Sahara occidental "est le ciment de l’unité Maghrébine