Le Sommet sur l'investissement entre le Royaume-Uni et l'Afrique, qui se tiendra le 20 janvier courant à Londres vise à bâtir de nouveaux partenariats entre les deux parties, a indiqué la Banque africaine de développement (BAD) sur son site web.
Ce Sommet "est une occasion unique pour accroître les possibilités d'investissement et les perspectives d'échanges commerciaux entre les deux parties", a précisé la même source dans un communiqué.
Ainsi, les thèmes principaux du Sommet sur l'investissement entre le Royaume-Uni et l'Afrique seront les nouvelles perspectives pour les échanges commerciaux bilatéraux et l'intérêt grandissant des investisseurs britanniques pour l'Afrique, selon la BAD.
Ce Sommet qui réunira des dirigeants d'entreprises, des représentants de gouvernements et d'institutions internationales a aussi pour objectif de" faire connaître et promouvoir l'ampleur et la qualité de ces possibilités, telles qu’elles existent dans toute l'Afrique", note le communiqué.
Concernant la participation de la BAD à ce sommet, il est indiqué que son président , Akinwumi Adesina, est attendu à cette rencontre, dont le but est de bâtir de nouveaux partenariats sur le thème "Partenaires pour la prospérité ".
A cette occasion, un programme chargé attend M. Adesina dont une réunion-débat en séance plénière ayant pour thème "les finances et les infrastructures durables - exploiter le potentiel des services financiers de la City de Londres et du Royaume-Uni pour promouvoir la croissance en Afrique".
Les débats porteront sur l'amélioration de l'accès aux moyens d'investissement en Afrique et sur la recherche d'opportunités existantes et inexploitées.
Les présidents Uhuru Kenyatta, du Kenya, et Nana Akufo-Addo, du Ghana, y seront présents à cette table ronde, souligne la BAD.
Pour la journée du mardi 21 janvier, M. Adesina prononcera une allocution lors du Forum sur les infrastructures durables, une rencontre en marge du Sommet sur l'investissement Royaume-Uni-Afrique.
Il s’exprimera également lors de la conférence du Groupe parlementaire multipartite (APPG) du Royaume-Uni.
Cette réunion, co-organisée par la Royal African Society et l'Université Oxford Brooks, verra la participation de parlementaires, universitaires et décideurs du Royaume-Uni.
"Les futures relations commerciales entre le Royaume-Uni et l'Afrique et la Zone de libre-échange continentale africaine dans le contexte du Brexit devraient dominer les débats", lit-t-on dans le communiqué.
Le président de la Banque précisera ses engagements dans le cadre d'un dialogue stratégique entre la Grande-Bretagne et la Banque africaine de développement.
Ce dialogue avec le Département du développement international (DFID) du Royaume-Uni sera axé sur la stimulation de la transformation économique en Afrique dans les domaines des infrastructures, de l'égalité des sexes, du secteur privé et de l'emploi.
Le changement climatique, l'accès à l'énergie, la lutte contre la précarité et l’application des principes de bonne gouvernance seront également abordés.
L'Afrique et le Royaume-Uni , des partenaires de longue date
L'Afrique et le Royaume-Uni sont des partenaires de longue date, rappelle la BAD.
En 2018, la valeur des échanges commerciaux entre les eux parties s'élevait à plus de 33 milliards de livres sterling.
Près de 2.000 entreprises britanniques sont actuellement établies en Afrique.
Les exportations de l'Afrique vers le Royaume-Uni se sont élevées à 17 milliards de livres sterling en 2016, en légère augmentation par rapport aux 16,7 milliards de dollars de 2015.
Parmi les principaux pays exportateurs africains vers le Royaume-Uni, figuraient, en 2016, l'Afrique du Sud, qui représente à elle seule 58 % du total des exportations, suivie du Nigeria (7%), de l'Algérie, du Maroc et de l'Egypte, avec 5 % chacun.
Au cours de la prochaine décennie, l'Afrique devrait jouer un rôle de plus en plus important à l'échelle mondiale.
D'ici à 2050, la population du continent devrait doubler pour atteindre deux milliards d’habitants, ce qui représentera alors un quart de la population mondiale.
De plus, six des dix économies avec les taux de croissance les plus élevés de la planète se trouvent en Afrique, un continent riche en possibilités d'investissement, note la BAD.