Plus de 30 militaires Maliens ont été accusés de meurtres et d'assassinats dans deux affaires liées à une mutinerie militaire et à la découverte d'un charnier de corps de soldats près de Bamako, fin 2013, ont indiqué, hier, des sources judiciaires.
« Nous avons 35 militaires inculpés dans les deux affaires », a déclaré une source judiciaire qui a fait savoir que l'instruction de l'affaire de la mutinerie du 30 septembre 2013 se poursuit alors que le dossier lié à la découverte du charnier (en décembre 2013), est bouclé.
Pour la mutinerie, ce sont « pour le moment sept militaires qui sont impliqués dans des assassinats, meurtre et complicité d'assassinats » et ont été arrêtés, détaille une autre source proche du dossier. Ils sont présentés comme des proches du général Sanogo, ajoute la même source.
Fin septembre-début octobre 2013, quelques dizaines de militaires Maliens s'étaient révoltés à Kati, ville-garnison à 15 km de Bamako, contre le général Amadou Sanogo, alors chef d'une junte qui avait renversé en mars 2012 le président Amadou Toumani Touré. Ils accusaient le général Sanogo de n'avoir pas amélioré leurs conditions de vie.
Plusieurs militaires accusés d'avoir participé à la mutinerie ont été portés disparus quelques heures après cette révolte. Leurs corps mutilés ont, par la suite, été retrouvés à Kati, le fief de la junte