Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad s'est rendu, mercredi en compagnie du Conseiller à la Présidence de la République, Abdelhafid Allahoum, au chevet du moudjahid Tahar Zbiri, hospitalisé à l'établissement hospitalier de la sûreté nationale "Les Glycines" à Alger, et ce, pour s'enquérir de l'état de santé du moudjahid, contaminé par la Covid-19.
La délégation s'est enquise, en présence de la famille du moudjahid, de l'état de santé de l'ancien officier de l'Armée de libération nationale (ALN), âgé de 91 ans.
A cette occasion, le Premier ministre a déclaré à la presse que sa visite au moudjahid se veut "un devoir", lui souhaitant, ainsi qu'à tous les contaminés, un prompt rétablissement.
Tahar Zbiri, l'un des premiers moudjahidine à avoir rejoint le maquis le 1er novembre 1954, a été un compagnon d'arme du héros Ben Boulaïd, ce qui fait de lui une personnalité qui "n'est plus à présenter".
A cet effet, le Premier ministre a renouvelé son appel aux citoyens "à davantage de vigilance et de prudence et au respect des mesures préventives et gestes barrières pour préserver leur santé et celle de leurs proches".
Le Moudjahid Tahar Zbiri a adhéré au Parti du peuple algérien (PPA) en 1950.
Dès le déclenchement de la guerre de libération nationale, il rejoint le premier groupe armé de moudjahidine sous la direction du Chahid héros Badji Mokhtar.
Il a participé avec bravoure à plusieurs batailles jusqu’à son emprisonnement.
Condamné à mort, Tahar Zbiri a réussi à s’évader de la prison d’El Kedia de Constantine, avec certains de ses compagnons d'arme, à l’instar du Chahid Mustapha Ben Boulaid.
Il est désigné Chef du troisième bataillon à la base de l'Est, avant d’être nommé commandant et membre du Conseil de la Wilaya I historique (les Aurès) puis commandant de cette wilaya en 1960.
Après l’indépendance, Tahar Zbiri a occupé plusieurs postes de responsabilité, notamment celui de Chef de l’Etat major de l’ANP.
Il a également été membre du Conseil de la Nation.