L'Algérie prend acte "avec grand regret" de la résurgence de foyers de tension armée en Afrique, ainsi que les tentatives récurrente d’occulter le rôle de l’Union africaine (UA) et de l'entraver dans l'acquittement des responsabilités qui lui incombent, a indiqué le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum.
"La situation au Sahara occidental, notamment les développements auxquels nous avons assisté récemment, est une source de grande inquiétude pour l'Algérie", a précisé M. Boukadoum dans son allocution à la 21e session extraordinaire du Conseil exécutif de l'UA.
Et d'ajouter: "outre les tentatives d'imposer la politique du fait accompli dans les territoires d'un membre fondateur de notre organisation, les violations enregistrées contre des civils dans la région d’El-Guerguerat ont posé de sérieux défis susceptibles de mettre en péril la paix et la sécurité dans toute la région".
Ces développements dans le dossier du Sahara occidental "interviennent au moment où le processus politique de l’ONU pour le règlement de la question sahraouie se trouve dans une impasse sans précédent qui a exacerbé les souffrances du peuple sahraoui en l'absence de perspectives de négociations politiques sérieuses permettant l’autodétermination du peuple sahraoui", a relevé le chef de la diplomatie algérienne.
"Face à ces graves développements, notre organisation continentale, qui a joué un rôle constructif dans l’élaboration et l'adoption du plan de règlement onusien, ne peut pas rester en marge", a soutenu le ministre des Affaires étrangères lors de cette réunion préparatoire des 13e et 14e sessions extraordinaires de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine, appelant le Conseil africain de paix et de sécurité à assumer la responsabilité qui lui incombe, conformément au texte de son protocole d’institution, suite à l'échec total du mécanisme de la Troïka.