Le représentant du Front Polisario aux Nations Unies, Sidi Mohamed Ammar, a affirmé mercredi qu'il existait un fort consensus parmi les membres du Conseil de sécurité sur le statut juridique de la question du Sahara Occidental, une position positive qui sert le règlement politique du conflit au Sahara Occidentale.
Dans une déclaration à l’APS, Ammar a souligné que la réunion des membres du Conseil de sécurité de l'ONU tenue lundi sur les derniers développements au Sahara Occidental, a montré un fort consensus sur le fait que le statut final du Sahara Occidental ne peut être déterminé que par le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.
Ammar a estimé que le rejet des membres du Conseil de sécurité des décisions unilatérales prises par le président sortant américain Donald Trump à cet égard, est une « position positive » qui servira, à l'avenir, le processus politique parrainé par les Nations Unies.
Le diplomate sahraoui a exprimé l'espoir que la nouvelle administration américaine serait en mesure de revenir sur cette décision qui, a-t-il affirmé, avait mis fin à trois décennies de soutien américain au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination à travers la mise en œuvre de la résolution 690 de 1991 du Conseil de sécurité.
Il a déclaré que la décision ne servait pas le processus politique de règlement d'un conflit, ni même la paix et la sécurité dans la région.
Il a également souligné qu'il était prématuré de parler de la gestion future par les Etats-Unis d'Amérique du dossier sahraoui au Conseil de sécurité de l'ONU, soulignant qu'il faudrait attendre le résultat des décisions de la nouvelle administration américaine.
De nombreuses personnalités américaines éminentes et influentes, telles que des personnalités du Congrès américain, l'ancien secrétaire d'Etat américain James Baker, Joe Biden et l'ancien envoyé au Sahara Occidental, Christopher Ross, ont appelé à nettoyer ce qu'ils ont décrit comme le salissement de l'image américaine et de sa position dans la défense des droits de l'homme, et la protection du principe le plus sacré sur lequel ont été fondés, les Etats-Unis d'Amérique, à savoir le droit à l'autodétermination, et le peuple sahraoui ne peut en être exclu.
Sidi Ammar prévoit, également que les membres du Conseil de sécurité de l'ONU renouvellent leur soutien aux efforts de la MINURSO pour s'acquitter des tâches qui lui sont confiées.
L'Ambassadeur d'Afrique du Sud auprès des Nations Unies, Jerry Matjila, président en exercice du Conseil de sécurité, avait confirmé que la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental est "contradictoire" au droit international, appelant au « rejet des décisions unilatérales » prises dans ce sens.