Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a souligné la position "constante" de l'Algérie en faveur du peuple palestinien et de ses droits légitimes notamment "son droit à l'instauration de son Etat indépendant et souverain dans les frontières du 4 juin 1967 avec El-Qods comme capitale".
Dans une lettre adressée au Comité des Nations unies pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, à l'occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, célébrée au siège de l'ONU à New York, le président Bouteflika a souhaité que "cette mobilisation annuelle soit mise à profit pour sensibiliser l'opinion publique internationale à cette cause et rappeler la communauté internationale, y compris les Nations unies, à sa responsabilité historique de rendre justice à ce peuple et à tous les peuples qui subissent encore le joug colonial".
"Nous saluons la proclamation par les Nations unies de 2014 année de la solidarité avec le peuple palestinien, qui confère dans le même temps une dimension particulière à cette journée de mobilisation parce qu'elle constitue pour nous un signal fort attestant d'un soutien croissant en faveur de la juste cause du peuple palestinien. A ce titre, l'engagement du Mouvement des non-alignés, lors de sa XVII conférence ministérielle tenue à Alger en mai 2014, à accompagner l'Etat palestinien dans sa démarche visant à exercer sa pleine souveraineté en est une autre illustration", a souligné le chef de l'Etat.
Le président de la République a estimé que la politique de colonisation et de judaïsation de la ville d'El Qods ainsi que le blocus inique qui frappe la bande de Ghaza constituaient aujourd'hui "la principale entrave sur laquelle buttent les démarches visant à trouver une solution juste et durable à la question palestinienne", soulignant que "sur le plan humanitaire, les populations palestiniennes, plus particulièrement à Ghaza, sont privées de leurs droits les plus élémentaires".
Pour le président Bouteflika, "de telles pratiques prouvent s'il en est le mépris, par l'occupant israélien, à l'égard de la légalité internationale et ses manoeuvres visant à imposer le fait accompli au peuple palestinien par le recours odieux aux tueries, aux incursions répétées, aux expéditions punitives et à bien d'autres procédés visant au final la destruction de l'infrastructure palestinienne, la confiscation de terrains pour l'implantation de colonies, la construction du mur d'apartheid ainsi que la judaïsation et l'isolement de la ville d'El Qods".
"A tout cela, s'ajoutent les atteintes à la dignité et à la liberté du peuple palestinien auxquelles l'armée d'occupation se livre au quotidien", a poursuivi le chef de l'Etat.
"Cette politique systématique du fait accompli n'aurait pas pu se poursuivre si les parties internationales concernées n'avaient pas manqué à leurs responsabilités de faire appliquer la légalité internationale et de permettre au peuple palestinien de recouvrer ses droits spoliés", a affirmé le président Bouteflika, rappelant que "la communauté internationale a la responsabilité d'apporter une solution au problème palestinien qui n'a que trop duré et de répondre aux attentes des Palestiniens à vivre en liberté dans la dignité et la paix au sein d'un Etat palestinien indépendant viable".
"Il nous incombe dés lors d'intensifier nos efforts à tous les niveaux, y compris par la voie de la diplomatie multilatérale, en vue de trouver un règlement juste et durable à la question palestinienne", a ajouté le chef de l'Etat.
Le président Bouteflika a exprimé sa gratitude au Comité onusien qui "célèbre chaque année la journée internationale de solidarité" et rendu hommage à "ses efforts constants pour la mobilisation de la solidarité internationale en faveur de sa juste cause".
"Cette journée est célébrée alors que le peuple palestinien souffre plus que jamais de l'escalade des violations continues de ses droits légitimes consacrés par la légalité internationale du fait de la poursuite de l'occupation par Israël des territoires palestiniens, de la politique de colonisation et de judaïsation et des pratiques arbitraires et répressives au mépris des us et lois internationaux notamment ceux relatifs aux droits de l'homme et aux règles du droit international humanitaire", écrit encore le président de la République.
Le chef de l'Etat a considéré dans le même contexte que "la conjoncture régionale difficile et sensible que connaît la région du Moyen-Orient, ainsi que l'a montré la récente agression militaire contre la bande de Ghaza, nous impose, plus que jamais, d'être aux côtés du peuple palestinien dans ses multiples épreuves".
Pour conclure, le président Bouteflika a rendu hommage aux efforts louables consentis par le Comité onusien pour "rétablir le peuple palestinien dans ses droits en aplanissant toutes les difficultés qui se dressent sur son chemin".