La représentante du front Polisario à l'Onu, Omaima Abdeslam a affirmé mardi que la France, l’Espagne et les USA bloquent le dossier sahraoui, déplorant les conséquences de "l’inertie" dans laquelle s’est installée l’action de l’ONU à l’égard de ce territoire non autonome, au moment où les efforts de paix sont toujours dans l'impasse en l’absence d’un envoyé personnel pour relancer le processus onusien.
S’exprimant sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, Omaima Abdeslam a affirmé que le retard accusé par l'ONU dans la désignation d'un nouvel émissaire continu a créé un climat favorable pour l'occupant marocain qui persiste dans sa politique de mépris, d’entêtement et de violation de toutes les résolutions internationales et des chartes onusiennes, ce qui entrainera les choses dans la région vers un dérapage certain.
Dans ce cadre, Omaima Abdeslam a appelé l’ONU à "faire un bilan exhaustif de ce qui a été fait ou plutôt de ce qui n’a pas été fait, notamment durant les trois dernières décennies". Elle a estimé que l’ONU "face aux appréhensions et aux incertitudes qui caractérisent notre monde, appelée, aujourd’hui plus que jamais, à assumer pleinement ces responsabilités qui lui incombent en accompagnant les peuples dans l’exercice de leur droit à l’autodétermination, en protégeant ceux qui sont encore sous domination coloniale et en préservant le statut juridique international des territoires non autonomes."
Mise en garde contre la persistance du blocage
Omaima Abdeslam a souligné que la partie sahraouie "attend toujours que le Conseil de sécurité active un processus politique qui est maintenant complètement paralysé depuis la démission de l’ancien envoyé personnel, l'allemand Horst Kohler en mai 2019".
Le Front Polisario "attend également du Conseil de sécurité qu'il exprime une position stricte et explicite sur les actes illégaux et provocateurs du Maroc dans les zones occupées du Sahara occidental avec l'ouverture des soi-disant consulats étrangers, en plus de ses violations continues des droits de l'Homme, son pillage des ressources du pays occupé et la violation continue des termes de l'Accord militaire n 1".
Toutefois, Omaima Abdeslam a ajouté de le Front "ne sera jamais partenaire d'un processus qui ne respecte pas et ne garantit pas, pleinement, l'exercice par le peuple du Sahara occidental de son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance conformément aux résolutions pertinentes de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité".
Omaima Abdeslam à rappeler que cette question était inscrite, depuis 1963, sur la liste des territoires non autonomes et que le processus de décolonisation de ce territoire se heurte, depuis près de soixante ans, à de nombreux obstacles ainsi qu'à des tentatives de remise en question de ses fondements.
Elle a souligné que la nature juridique de la question du Sahara Occidental a été pourtant affirmée et confirmée, à maintes reprises, par les résolutions pertinentes de l’Assemblée Générale et du Conseil de Sécurité des Nations Unies, lesquelles ont toutes reconnu le droit légitime du peuple du Sahara Occidental à l’autodétermination et à l’indépendance conformément à la résolution 1514 (XV).
La cour internationale de Justice dans son avis consultatif, rendu le 16 octobre 1975, a conforté ce droit légitime en affirmant la pertinence de l’application de la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée Générale, au peuple du Sahara Occidental, a t-elle relevé.
Plus récemment la Cour de justice de l’Union Européenne s’est prononcée clairement sur la question en soulignant le statut séparé et distinct du territoire du Sahara Occidental tel que reconnu par l’ONU, a t-elle précisé.
Le processus de sa décolonisation se heurte depuis 1963
Le Sahara occidental est inscrit, depuis 1963, sur la liste des territoires non autonomes et que le processus de sa décolonisation se heurte, depuis près de soixante ans, à de nombreux obstacles.
Le statut juridique de la question du Sahara Occidental a été affirmé et confirmé, à maintes reprises, par les résolutions pertinentes de l’Assemblée Générale et du Conseil de Sécurité des Nations Unies, lesquelles ont toutes reconnu le droit légitime du peuple du Sahara Occidental à l’autodétermination.
La Cour internationale de Justice, dans son avis consultatif, rendu le 16 octobre 1975, a conforté ce droit légitime. Plus récemment, la Cour de justice de l’Union Européenne s’est prononcée clairement sur la question en soulignant le statut séparé et distinct du territoire du Sahara Occidental tel que reconnu par l’ONU.