Alors que la communauté internationale est de plus en plus indignée face au conflit qui sévit au Sahara occidental, l’ONU tarde à agir. Son Conseil de sécurité entretien le statut-quo et la Minurso, dont la mission est d’organiser un référendum d’autodétermination, ne parvient toujours pas à accomplir sa tâche conformément au droit international. Devant cette situation, l’Union africaine (UA) « doit imposer la solution à la société internationale », déclare Abdelkader Soufi, docteur et chercheur dans les questions stratégiques et sécuritaires.
Dans une intervention sur les ondes de la radio Chaine 3, M. Soufi estime que « l’Union Africaine a la possibilité d’imposer la solution à la société internationale, particulièrement, ces derniers temps, où nous assistons à une mobilisation de la communauté internationale, des Organisations non gouvernementales… ».
Pour le politologue le rapport de force est en faveur du peuple sahraoui et « le Maroc est poussé vers ses derniers retranchements ». Il note, à ce propos, que « beaucoup d’entités qui étaient pro-Maroc ont changé de camp », notamment, depuis la deuxième guerre qui a démontré la réalité du terrain.
Pour rappel, un groupe de plus de 270 organisations avait alerté, mardi dernier, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme (HCDH) sur les violations marocaines des droits humains au Sahara occidental, l'appelant à soumettre rapidement une proposition de programme de coopération technique et de renforcement des capacités au représentant légitime du peuple sahraoui, le Front Polisario dès que possible.