Le Président Tebboune a affirmé, dimanche soir, que l'Algérie était prête à apporter l'aide et l'accompagnement aux Libyens lors de la prochaine étape du règlement politique et d'édification, rappelant qu’elle n’a eu de cesse d’appeler à l’évacuation des mercenaires et au retrait des forces étrangères de Libye.
L'Algérie "est disposée à apporter l'aide nécessaire à la République de Libye si elle le sollicite pour l'organisation des élections à la fin de l'année, sous l'égide des Nations unies", a déclaré le Président Tebboune lors de l’entrevue périodique avec des médias algériens.
"A la faveur du retour de l'Algérie sur la scène libyenne, après dix ans d’absence, ce pays voisin a connu des développements positifs et se dirige aujourd’hui vers la voie qu’elle n’a eu de cesse de préconiser, en l’occurrence l'impératif du règlement de la crise dans un cadre +libo-libyen+, de l’évacuation des mercenaires et des forces étrangères et de l'organisation d'élections", a fait observer le Chef de l'Etat.
Soulignant que tout ce que l'Algérie a souhaité pour ce pays frère s’est réalisé, notamment le retour au calme et l'organisation des élections, le Président Tebboune a mis en avant la main tendue de l'Algérie "qui s’interdit de nuire aux autres et qui ne cherche +en aucun cas+ à parasiter ces échéances".
Pour le Président de la République, les derniers développements politiques et sécuritaires en Libye "sont très positifs et honorent les Libyens", ajoutant que l'Algérie "est prête à accompagner le peuple libyen dans tous les domaines, tant économique et social que médical et éducatif".
Concernant les récents développements au Niger suite à la tentative du coup d'Etat, le Président Tebboune a indiqué que "l'Algérie qui rejette toute ingérence dans ses affaires internes se refuse aussi d’évoquer des questions internes d’autres pays".
Cependant, a-t-il ajouté "l'Algérie considère les pays avec lesquels elle partage des frontières, à l’instar du Niger et du Mali, en tant que pays frères et tout ce qui leur est nuisible l’est pour nous aussi".
Par ailleurs, le Président Tebboune a félicité "les frères nigériens d’avoir fait échouer la tentative de déstabilisation de leur pays", affirmant que "l'Algérie demeure en contact permanent avec le président élu Mohamed Bazoum".
« le Sahara occidental, une question de décolonisation »
Le Président a affirmé que le dossier du Sahara occidental demeure une question de décolonisation et que son règlement implique un retour aux décisions onusiennes pertinentes, exprimant son souhait de voir les frères (Royaume marocain et front Polisario) parvenir à une solution acceptée par les deux parties.
Le chef de l’Etat a souligné que la question du Sahara occidental est inscrite à l'ordre du jour du quatrième Comité des Nations unies chargé de la décolonisation. "Toutes les parties internationales approuvent sans exception cette démarche. Il convient donc de laisser la voie à l'ONU pour régler ce conflit", a poursuivi le Président de la République.
Concernant les points positifs enregistrés par la diplomatie algérienne lors de la dernière session de l'Union africaine (UA), notamment après l'adoption des recommandations de l'Algérie par l'organisation continentale en ce qui concerne la position récente du Conseil de paix et de sécurité de l'UA vis-à-vis du conflit au Sahara occidental, le président de la République a fait savoir que "l'UA avait fait preuve d'intégrité dans sa démarche".
"Les tentatives de pérenniser le confit ou d'invoquer la prescription ne sauraient être la solution", a affirmé le chef de l'Etat, mettant l'accent sur l'impératif pour le Conseil de paix et de sécurité de l'UA d'examiner cette question et d'informer le Conseil et sécurité onusien des décisions prises au niveau continental pour parvenir à une solution définitive et juste à ce dossier".
Le Chef de l'Etat a formé le vœu de voir les deux parties au conflit (Maroc et Front Polisario) parvenir à une solution définitive sans qu'une partie impose son opinion à l'autre".