Le ministère de l’Agriculture et du développement rural compte engager, par le biais de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), des procédures judiciaires contre le fournisseur qui a expédié plus de 27.000 tonnes de blé tendre, dans des conditions qui ne répondaient pas aux normes d’hygiène et de salubrité, a indiqué, ce mercredi, à Alger, le ministre du secteur, Abdelhamid Hemdani.
La cargaison de 27.000 tonnes de blé tendre destinées à la consommation humaine, arrivée au port d’Oran le 8 juin dernier, est jugée « irrecevable » par le ministre de l’Agriculture, qui annonce que l’Algérie ne fera plus appel à ce fournisseur. « Nous avons pris la décision de blacklister le fournisseur et il y aura très certainement des poursuites judicaires contre lui pour exiger le remboursement de cette marchandise », affirme Abdelhamid Hemdani, lors d’une conférence de presse.
Le ministre de l’Agriculture révèle que des cadavres d’animaux en état de décomposition ont été retrouvés dans le blé lors de son déchargement. D’abord dans une première cargaison qui a été détruite par l’OAIC, puis dans une deuxième. « Des instructions ont été données pour la mise sous scellé de toute la cargaison avant son refoulement vers le pays d’origine », indique le ministre, qui précise que « les fournisseurs sont tenus de respecter les normes phytosanitaires et la qualité du produit, tel qu’exigé dans le cahier des charges.» L’OAIC a déjà engagé avec des experts les procédures pour le remboursement et le dédommagement de l’Office, précise encore Abdelhamid Hemdani.