Les hôpitaux sont sous pression face à la recrudescence des contaminations au coronavirus. Les grandes villes du nord sont les plus touchées par cette reprise de la pandémie. À Alger, les CHU sont sous pression depuis plusieurs jours. La situation est qualifiée de préoccupante par les professionnels de la santé.
Intervenant, mercredi, sur les ondes de la Chaine 3 de la Radio Algérienne, le Professeur Rachid Belhadj, directeur des activités médicales et paramédicales au CHU Mustapha Pacha, indique que « la reprise des contaminations au Covid-19 est alarmante. Nous avons une pression terrible, matins et soirs. Les demandes d’hospitalisation augmentent chaque jour ».
Continuant dans le même ordre d’idées, le Pr Belhadj dit que le nombre de décès a augmenté au CHU Mustapha. « Ça varie entre cinq, six à sept décès jours », regrette-t-il.
Devant cette situation inquiétante, l’intervenant précise que le CHU Mustapha passe au plan C, qui consiste à consacrer plus de services pour la prise en charge des malades atteints de la Covid-19. « Nous allons passer à 300 lits, mais au détriment des malades chroniques. Nous sommes dans l’obligation, durant cette phase, d’arrêter les interventions chirurgicales froides et de consacrer tout les moyens, matériels et humains, pour la gestion de cette forte demande des lits d’hospitalisation », explique le Pr Belhadj.
Le nombre de lits de réanimation sera aussi augmenté. « Nous allons encore augmenter nos capacités en lits de réanimation et mettre tous les moyens nécessaires pour une meilleure prise en charge des malades », conclut-il.