Les cours du pétrole battaient, ce lundi, de nouveaux records depuis plusieurs années, dans un contexte de forte demande énergétique en Asie alors que l'offre reste contrainte, le gaz ne bénéficiant cependant pas de cet élan haussier. Ce matin à Londres, le prix du baril de Brent gagnait 2% par rapport à la clôture de vendredi et s’affichait à 84,04 dollars, après avoir atteint 84,27 dollars, une première depuis le 10 octobre 2018.
« Les préoccupations autour de l'énergie » au sens large « continuent d'offrir un soutien au marché pétrolier », estiment les analystes. La demande est particulièrement forte en provenance d'Asie. « L'économie chinoise dépasse désormais ses niveaux pré-pandémie et a besoin de produire davantage d'électricité pour faire tourner ses usines, en proie à des pannes de courant. »
Très dépendante du charbon, lequel assure 60% de sa production électrique, la Chine essaye de diversifier ses sources d'approvisionnement, ce qui entraîne les prix du pétrole mais aussi du gaz vers le haut. Après une folle semaine qui l'aura vu battre mercredi un record historique à 162,12 euros le mégawatheure (MWh), le marché de référence du gaz européen, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais, abandonnait 1,83% à 86,00 euros, un prix cependant trois fois supérieur à celui de mi-juin.
"La course à l'approvisionnement énergétique de l'Asie et de l'Europe sur les marchés du gaz naturel et du charbon continue de fournir un solide soutien aux prix du pétrole", a relevé l'analyste Jeffrey Halley.
APS