Les options du renouveau et du renforcement de la communication arabe dans un contexte de liberté et de dialogue s'imposent aux médias arabes en tant que défi à relever pour garantir la continuité, a affirmé mardi depuis Tunis, le ministre de la Communication, Ammar Belhimer.
Dans son allocution lors de la 21e session du Festival arabe de la radio et de la télévision de l'Union de radiodiffusion des Etats arabes (ASBU), M. Belhimer a souligné que "l'option du renouveau s'impose aux médias arabes pour garantir la continuité des entreprises médiatiques".
En dépit du fait que certains médias arabes soient parvenus à entrer en compétition via leurs différents supports médiatiques "ce progrès demeure insuffisant face aux défis de l'espace électronique où l'investissement exige des moyens énormes et des programmes stratégiques au plan régional".
De par leurs missions nobles, les médias sont appelés à "renforcer la communication arabe dans un contexte de liberté et de dialogue, et à entreprendre le renouveau du discours médiatique à l'ère du numérique", dans une démarche visant à garantir la continuité, à s'adapter à l'ère du numérique et à tirer profit de ses avantages.
"Pour préserver leur place et relever les défis de la numérisation, les médias se doivent de développer le contenu et d'établir la crédibilité et la qualité", considère-t-il.
Evoquant l'influence du discours médiatique, M. Belhimer a souligné son impact sur l'attitude du destinataire arabe et ses réactions à l'égard de causes nationales et internationales, notamment lorsqu'il s'agit de faire face au discours qui incite à la haine, à la criminalité et au terrorisme".
Il a également noté que l'évolution rapide que connaissent les sociétés arabes impose "une vigilance active et une réponse appropriée, dans la forme et dans le fond, aux exigences de cette évolution en termes d'information", ajoutant que cette évolution "nécessite également d'adopter les approches et mécanismes efficaces pour mesurer l'efficacité de nos politiques nationales, renouveler les bases du dialogue et aborder l'autre d'une manière qui profite à tous".
Pour le ministre de la Communication, l'importance de cet aspect est évidente au vu du "terrible" flux médiatique auquel sont confrontées les sociétés arabes, lequel comprend divers messages basés sur des piliers technologiques renouvelables.
M. Belhimer a en outre souligné que "la situation des médias numériques arabes exige la prise de mesures sérieuses pour dégager des alternatives arabes", ajoutant qu'"à l'heure du développement remarquable de la révolution numérique, et au regard des défis médiatiques actuels et de l'évolution significative des réseaux sociaux (...). Les médias traditionnels arabes, qui connaissent une crise d'existence sans précédent, doivent relever le défi du renouveau".
Pour rappel, la 21è session du Festival arabe de la radio et de la télévision de l'ASBU, placée sous le slogan "Communication et renouvellement", coïncide cette année avec le 40e anniversaire de cette manifestation médiatique arabe.
Elle coïncide également avec la tenue de la première session du "congrès sur l'information dans le monde arabe" qui a été rehaussé par la présence des acteurs du secteur médiatique (médias écrits, audiovisuels et électroniques), consacrée au débat sur l'évolution de la scène médiatique.
Lors de cette session, un hommage a été rendu à l'artiste algérien Rabah Driassa, décédé dernièrement.
APS