Le leader du groupe terroriste, Boko Haram, Abubakar Shekau, a promis d'empêcher la tenue des élections le 28 mars au Nigéria, alors que deux attentats-suicides dans le nord-est du pays, attribués aux islamistes, ont fait une quarantaine de morts.
Dans un vidéo diffusée, mardi, il a menacé que « cette élection n'aura pas lieu même si nous sommes morts. Même si nous ne sommes pas vivants ».
Les élections présidentielle et parlementaires au Nigeria ont été reportées de six semaines, au 28 mars, a annoncé la commission électorale le 8 février, en raison des attaques de Boko Haram dans le nord-est et des difficultés logistiques.
Abubakar Shekau a également revendiqué l'attaque, le week-end dernier, contre Gombe, capitale régionale dans le nord-est, que les militaires affirment avoir repoussée.
Plus d'une quarantaine de personnes ont été tuées, mardi, au Nigeria dans de violents combats et plusieurs attentats, essentiellement dans le nord-est, région sous la menace constante des sanguinaires de Boko Haram mais aussi dans le sud, jusqu'alors relativement épargné par les violences pré-électorales
Malgré les menaces du chef de Boko Haram, les experts doutent que sa secte puisse perturber les élections dans tout le pays. En revanche, le vote pourrait être rendu impossible dans une partie du Nord-Est, où il est solidement installé.