Muhammadu Buhari a remporté, mardi, la présidentielle au Nigeria contre le chef de l’Etat sortant, Goodluck Jonathan, lors de l'élection la plus serrée de l'histoire du pays le plus peuplé d'Afrique.
La victoire de M. Buhari, reconnue par M. Jonathan, constitue la première alternance démocratique au Nigeria, marquant un tournant majeur dans l'histoire politique agitée de ce pays qui a connu six coups d'Etat militaires depuis l'indépendance, en 1960.
Avec l'annonce, tard dans la soirée de mardi, de sa victoire écrasante, M. Buhari remporte 21 Etats des 36 que compte la fédération Nigériane avec 2,57 millions de voix d'avance sur son adversaire, qui a reconnu sa défaite.
Dans un pays où les dissensions politiques attisent souvent des tensions ethniques et religieuses, le vote s'est déroulé dans le calme et n'a pas donné lieu à des violences majeures.
Le groupe islamiste Boko Haram, qui a multiplié les attentats-suicides dans le nord, ces dernières semaines, et juré de perturber cette élection, n'est pas parvenu à empêcher le processus électoral.
Des milliers de Nigérians sont descendus dans les rues des grandes villes du pays, pour célébrer la victoire de celui qu'ils ont plébiscité.
Et pour comprendre les enjeux de cette élection historique et les chantiers, ou plutôt les immenses défis, qui attendent le nouveau président, Ecouter la chronique international de Linda Ababsa de la Radio chaine 3.
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Et la Chronique de Tarek Draoui pour la radio chaine 3