Le procès de l'affaire de l'autoroute est-ouest a été momentanément suspendu dimanche durant l'après-midi après l'intervention dans les débats du principal accusé, Chani Medjdoub, qui a annoncé qu'il ''peut se défendre tout seul'' en cas de retrait de ses défenseurs.
Actuellement, ''les avocats de Chani Medjdoub sont en train de le persuader de ne pas s'opposer à leur demande de nullité de la procédure d'instruction'' de cette affaire, qui sera suivie par un report du procès, a indiqué à l'APS Me Maachou Kamel.
Tout les avocats de Chani Medjdoub sont devant le box des accusés et discutent avec lui pour qu'il ne s'oppose pas à leur ''éventuelle demande'' de report basée sur ''la non réponse du tribunal à leur demande de nullité de la procédure judiciaire''.
Un des membres du collectif de la défense de celui-ci a précisé à l'APS que ''Chani a accepté'' que ses défenseurs se retirent du procès.
Chani Medjdoub, dans une intervention qui a imposé le silence dans la salle, a déclaré quelques instants auparavant que ''je ne veux pas le report du procès''.
''Je peux me défendre tout seul. Je n'ai pas besoin de ces avocats qui ne servent à rien'', a-t-il dit, les larmes aux yeux après avoir raconté les conditions de son arrestation.
''Mon client attend depuis cinq ans d'être jugé, et je ne suis pas, comme d'autres avocats, d'accord pour le report du procès'', a indiqué le défenseur d'un des 15 accusés dans ce dossier qui tient en haleine l'opinion publique.
La réaction de ces défenseurs est venue à la suite de la menace du collectif de la défense de Chani Medjdoube de se retirer du procès si le tribunal ne répond pas ''immédiatement'' à sa demande de '"nullité des procédures judiciaires'' liées à l'instruction de ce dossier.
La défense de Chani Medjdoub récuse dans sa totalité ''la procédure judiciaire dans l'instruction'' de ce dossier, et demande ''la nullité des actes préparatoires'' de ce procès, indique un autre membre de ce collectif, qui a menacé de se retirer si ''le tribunal ne répond pas rapidement à notre demande''.
En outre, le collectif de la défense de Chani Medjdoub reproche au tribunal de n'avoir pas communiqué dans les délais (trois jours avant le procès) la liste complète des témoins.
A l'appel du président au début de la séance, 12 témoins sur les 27 inscrits dans le rôle de cette affaire, sont absents.
16 personnes sont impliquées dans cette affaire, dont une est en fuite, et quatre sont en prison, en plus de sept entreprises étrangères (en tant que personnes morales).
Il s'agit des entreprises: Citic-CRCC (Chine), Cojaal (Japon), SM Inc (Canada), Isolux Corsan (Espagne), Pizarotti (Italie), Garanventas (Suisse) et Coba (Portugal).