A l’initiative de l’Union Générale des Etudiants Musulmans Algériens (UGEMA), un appel a été lancé le 19 mai 1956 en direction des étudiants et des lycéens Algériens à déserter les bans des écoles pour rejoindre les maquis de la révolution.
« Avec un diplôme en plus, nous ne ferons pas de meilleurs cadavres ! », est-il souligné dans l’appel de l’UGEMA qui ajoute « à quoi donc serviraient-ils ces diplômes, qu’on continue à nous offrir, pendant que notre peuple lutte héroïquement, pendant que nos mères, nos épouses, nos sœurs sont violées, pendant que nos enfants, nos vieillards tombent sous la mitraillette, les bombes, le napalm ».
Suite à cet appel, des dizaines d’étudiants et de lycéens Algériens ont rejoint les maquis de la révolution. Un acte qui marque l’adhésion, sans condition, de cette frange de la société algérienne à la lutte d’indépendance du peuple Algérien contre le joug colonial français.
Salima Sahraoui, qui était étudiante en 1956 à la Faculté de médecine d’Alger, a pris part à une réunion à Alger autour de l’appel lancé par l’UGEMA, l’organisation estudiantine du Front de libération national (FLN) historique, elle témoigne au micro de Hassan Arab, animateur de la chronique « Minute histoire » de la radio Chaine 3.
Pour rappel, l’appel de l’UGEMA aux étudiants et aux lycéens Algériens est intervenu à peine une année après la constitution de cette organisation, le 8 juillet 1955.
Le président de la République Abdelaziz Bouteflika a affirmé que les universitaires algériens "sont capables de diffuser la culture de la tolérance" et de se placer aux avant-postes de la société au service de leur patrie, "loin de toute fracture idéologique ou partisane ou de toute autre forme".
Dans un message adressé aux étudiants à l'occasion du 59e anniversaire de la journée de l'étudiant lu en son nom par le conseiller à la présidence de la République Mohamed Benamar Zerhouni, le président Bouteflika a affirmé que les universitaires "sont aussi capables de pratiquer les vertus du dialogue et de l'entente et de les propager dans les milieux estudiantins et au sein de la société algérienne".
"L'Algérie, après avoir restauré la stabilité et la sécurité, tend aujourd'hui à réaliser un développement modèle qui répond aux besoins essentiels du citoyen (...) tout en favorisant les moyens moraux inspirés par la liberté d'opinion et d'expression et la fierté d''exercer la citoyenneté", a souligné le chef de l'Etat.
"L'enjeu aujourd'hui consiste à asseoir un système économique selon une méthodologie scientifique saine fondée sur une vision clairvoyante qui lui assure stabilité et pérennité", a-t-il ajouté.
Le président Bouteflika notera à ce propos que "le rôle de l'université et des universitaires est au cœur même de cet enjeu du fait de leurs capacités cognitives et de leurs compétences à même de permettre à la société et à son économie d'amorcer une nouvelle étape de développement et de progrès".
Le chef de l'Etat rappelle que "l'Etat algérien accorde depuis l'indépendance un intérêt capital à l'Education et à l'enseignement supérieur en misant notamment sur les domaines des sciences exactes". Le système d'enseignement supérieur est "fort aujourd'hui de 1,5 million d'étudiants et étudiantes contre quelques centaines à peine au lendemain de l'indépendance", argumente le président Bouteflika.
Pour le président de la République "l'Etat algérien peut se prévaloir d'accorder 25% des dépenses de fonctionnement annuelles à l'enseignement et à la formation".
Le président Bouteflika est revenu sur le processus de réforme initié dans le secteur de l'enseignement supérieur et qui repose sur une stratégie dont le principal axe est celui de l'emploi des diplômes universitaires. Il s'est félicité de "la constante progression" du secteur reconnaissant "les défaillances et les insuffisances qui l'affectent parfois et auxquelles il faut remédier".
Il a enfin rappelé aux étudiants que la célébration de la journée de l'étudiant cette année dédiée à la commémoration de la glorieuse révolution de Novembre, "doit être un gage de fidélité à la nation".
"L'évocation de notre histoire est importante, elle relève même d'un devoir national qu'impliquent notre fidélité aux étudiants martyrs et notre gratitude pour leurs incommensurables sacrifices", a encore soutenu le Chef de l'Etat.