Les travaux de la 25ème session ordinaire du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) ont pris fin tard dans la soirée du lundi au mardi à Johannesburg par l'adoption d'une série de recommandations.
L'ensemble des décisions sorties du Sommet ont porté sur l'importance de l'unification des efforts pour une lutte efficace contre le terrorisme et de la consolidation de la paix en Afrique, ainsi que sur la promotion du rôle de la femme dans le développement économique et social.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a représenté le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aux travaux de la 25ème session ordinaire du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA.
Dans son discours de clôture, le président en exercice de l'UA, Robert Mugabe, Chef d'Etat zimbabwéen, a souligné que la question de la paix et de la sécurité "suscite l'inquiétude dans certaines régions" du continent africain, rappelant que l'Union "œuvre pour le dialogue dans le règlement des conflits". Il a également dénoncé les attaques terroristes survenues lundi matin à N'Djamena (Tchad), soulignant la nécessité de trouver rapidement des solutions efficaces pour combattre le terrorisme.
Concernant les travaux du sommet, M. Mugabe a affirmé que la rencontre fut fructueuse et a permis aux chefs d'Etat et de gouvernement d'aborder différentes questions d'actualité en Afrique dont la question sécuritaire et celle de la femme.
A ce propos, il a affirmé que l'UA accordait une grande importance au rôle majeur que peut jouer la femme dans le développement économique et social, soulignant, à cet égard, la nécessité d'assurer l'égalité des genres, de lutter contre le mariage précoce et tout genre de violences contre la femme.
Au plan économique, le sommet a adopté un plan qui comporte plusieurs projets s'étalant sur une décennie, dont la création d'une zone de libre échange, d'un centre africain de lutte contre les maladies et d'une université africaine.
Sahara occidental: l'UA demande au Conseil de sécurité d'"assumer ses responsabilités"
Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA ont, également, demandé au Conseil de sécurité d'"assumer ses responsabilités" à l'égard de la question sahraouie, et à l'Assemblée générale des Nations unies de fixer une date pour la tenue du référendum d'autodétermination pour le peuple sahraoui.
En marge des travaux de cette session, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, a salué cette décision qu’il a qualifié «d’importante». «La décision prise par le sommet est une décision qui revêt d'une grande importance et s'inscrit dans le cadre d'aide et d'accompagnement des dirigeants africains au peuple sahraoui" pour recouvrer son indépendance, at-il déclaré sur les ondes de la radio Chaine 3.
Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA avaient exprimé, dans une décision adoptée lors du sommet, leur "profonde préoccupation" de la "longue impasse" dans laquelle se trouve la recherche d'une solution au conflit du Sahara occidental.