Selon un nouveau bilan, l’attentat terroriste survenu vendredi à l’hôtel Riu Imperial Marhaba, à El Kantaoui, Sousse, a fait 38 morts et plus de 39 blessés. Ce bilan a été donné par Mohamed Ali Aroui, porte-parole du ministère de l’Intérieur, sur la chaîne de télévision tu nisienne Watania 1.
La même source indique que l’un des deux terroristes auteurs de l’attaque a été tué et le deuxième est pourchassé par les forces de l’ordre.
Un premier bilan faisait état de 19 personnes qui ont été tuées aujourd'hui dans une attaque terroriste visant deux hôtels de la zone touristique de Sousse dans le centre-est de la Tunisie, a indiqué un responsable du ministère de l'Intérieur.
Au moins dix-neuf personnes ont trouvé la mort selon le porte-parole du ministère l'Intérieur tunisien, cité par la radio Mosaique.
Un bilan qui ne cessait d'évoluer faisait état de 27 puis 28 morts selon des sources concordantes.
Des échanges de tirs ont eu lieu dans un hôtel à El Kantaoui entre les forces de l'ordre et les terroristes, selon les médias. La même source a indiqué que des terroristes auraient essayé de pénétrer l'hôtel Riu Imperial Marhaba avec des Kalachnikov, sans y parvenir.
L'un des assaillants a été tué et trois autres terroristes sont actuellement pourchassés, ajoute-t-on. Les blessés ont été transportés vers des hôpitaux et cliniques de la région.
L'hôtel est encerclé par les forces de police aidées par la Garde nationale et l'Armée. La zone a été totalement et rapidement quadrillée pour qu'aucun des assaillants ne puisse prendre la fuite.
Des experts onusiens attendus pour une enquête sur le mercenariat et les combattants étrangers
Un groupe d'experts des Nations unies se rendra début juillet en Tunisie pour une mission d'enquête sur le mercenariat et les activités des combattants étrangers recrutés via les réseaux sociaux par des groupes terroristes, indique le Haut Commissariat aux droits de l'homme des Nations-unies.
Un groupe de travail de l'ONU sur l’utilisation de mercenaires se rendra en Tunisie du 1er au 8 juillet 2015 pour recueillir des informations sur les activités de combattants étrangers dans le pays.
"Lors de notre visite en Tunisie, nous allons explorer les liens possibles entre le mercenariat et les combattants étrangers ainsi que leur impact sur les droits de l’homme", a déclaré l'experte des droits de l’homme Elzbieta Karska, qui dirige actuellement le groupe d'experts.
"Cela nous permettra d'entamer des discussions sur la question de combattants étrangers, y compris les facteurs qui les motivent, leur recrutement, les mesures et leur impact sur le droit international et les droits de l’homme", a-t-il ajouté.
Le groupe de travail est mandaté par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour étudier et identifier les questions, manifestations et tendances récentes concernant les mercenaires ou les activités liées au mercenariat ainsi que leur impact sur les droits de l’homme, en particulier sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Le groupe d’experts présentera son premier rapport sur la question des combattants étrangers à l’Assemblée générale de l’ONU cette année, qui comprendra des faits recueillis au cours de leur visite en Tunisie et dans d'autres pays, ainsi que des informations partagées par les Etats membres de l'ONU et d’autres acteurs.
La délégation du groupe de travail partagera avec les médias ses observations préliminaires lors d'une conférence de presse qui se tiendra à Tunis, le 8 juillet à 11 heures.
Le groupe de travail présentera un rapport complet au Conseil des droits de l'homme en 2016.
Le groupe de travail sur l’utilisation des mercenaires comme moyen de violer les droits de l’homme et d’empêcher l’exercice du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes a été créé en juillet 2005 par la résolution 2005/2 de la Commission des droits de l’homme.
Son mandat a été prorogé par le Conseil de droits de l'homme en 2008.
Le groupe de travail est composé de cinq experts indépendants originaires de différentes régions du monde.
L'auteur présumé de l'attaque de Sousse est un étudiant tunisien inconnu de la police
L'auteur présumé de l'attentat sanglant de vendredi dans un hôtel près de Sousse est un étudiant tunisien inconnu de la police qui avait caché son arme dans un parasol, a indiqué vendredi le secrétaire d'Etat aux affaires sécuritaires, Rafik Chelly.
"Il est Tunisien, originaire de la région de Kairouan", située dans le centre de la Tunisie, a déclaré le responsable à la radio Mosaïque FM. "C'est un étudiant. Cette personne n'était pas connue" de nos services, a-t-il ajouté. Selon M. Chelly "a priori, un seul élément" a mené l'attaque de vendredi.
28 personnes, dont des touristes étrangers, ont été tuées vendredi lorsqu'un homme armé a ouvert le feu dans un hôtel de la station balnéaire de Sousse, le pire attentat de l'histoire récente de la Tunisie.
"Il est entré par la plage, habillé comme quelqu'un qui allait se baigner, et il avait un parasol avec dedans son arme. Puis arrivé à la plage, il a utilisé son arme", a ajouté M. Chelly.
APS