Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Nourdine Bedoui, s'est rendu mercredi à Ghardaïa où il a présidé une rencontre avec des représentants de la société suite aux événements douloureux que connait la région, depuis le début de juillet.
Accompagné du directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani El Hamel, et du chef d’état-major de la Gendarmerie nationale, le général Menad Nouba, le ministre s’est, lors de cette rencontre à huis clos, enquis de la situation qui prévaut dans la région et suivi les comptes-rendus présentés par les différentes parties chargées de la gestion sécuritaire dans la région, selon une source de la wilaya.
Au total, 22 personnes ont trouvé la mort dans les échauffourées qu’a connues la région de Ghardaïa depuis la reprise, début juillet, d'affrontements entre groupes de jeunes rivaux.
Le ministre de l'Intérieur s'est, par la suite, déplacé dans les différentes localités affectées par ces événements, à savoir Guerrara, Berriane et Ghardaïa, où il s'est enquis de la situation sur le terrain et des conditions de travail et de déploiement des forces de maintien de lÆordre, a-t-on appris auprès de la wilaya.
D’autres réunions sont également attendues dans la soirée avec les chargés du maintien de l’ordre dans la région pour trouver les moyens susceptibles de ramener le calme et de mettre à l’œuvre la commission de développement et de réconciliation mise en place jeudi dernier à Ghardaïa par le ministre de l’Intérieur et les Collectivités locales.
L'objectif étant de renforcer la stabilité et la cohésion entre les habitants de la région de Ghardaïa, conformément aux directives du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Des affrontements entre groupes de jeunes ont été enregistrés depuis début juillet dans la vallée du M’Zab, à Berriane et Guerrara, émaillés d'actes de vandalisme et d’incendies de dizaine d’habitations, de palmeraies, de mobilier urbain, de magasins et de véhicules, perpétrés par des groupes de jeunes non identifiés.
Un important dispositif policier, appuyé par des éléments anti-émeutes de la gendarmerie nationale, a été déployé pour faire cesser ces heurts et ramener le calme et la quiétude dans la région.
Les forces de l'ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser les groupes antagonistes et préserver les biens et les personnes. Mercredi, des commerçants ont baissé rideaux dans différents quartiers de la vallée du M’Zab, à Berriane et Guerrara, a constaté un journaliste de l'APS, en réponse à un appel à une "grève générale" lancé par un "collectif de commerçants Ibadites" en signe de "protestation contre les actes de violence commis dans la région de Ghardaïa".
Des appels au calme et à la raison ont été lancés par des sages de la région, des imams et autre membres de la société civile locale pour instaurer un dialogue et contribuer au retour de la quiétude dans la région.
APS