Le président intérimaire du Burkina Faso, Michel Kafando, ainsi que le Premier ministre, Isaac Zida, et deux ministres étaient pris en otage mercredi dans le palais présidentiel de Kosyam à Ougadougou, a confirmé le président du Conseil national de la transition (assemblée de transition), Cheriff Sy, dans un communiqué transmis aux médias.
Auparavant, des sources sécuritaires avaient indiqué que des éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), la garde prétorienne de l'ex-président déchu, Blaise Compaoré, avaient interrompu le Conseil des ministres au palais présidentiel.
"Le devoir nous appelle car la nation burkinabè est en danger (...) Nous en appelons au devoir de solidarité des forces vives, des forces politiques, de la société civile et de la communauté internationale avec tout le peuple burkinabé pour faire échec à cette opération (coup d'Etat)", a écrit M. Sy dans son communiqué.
"Cette énième irruption du RSP est une atteinte grave à la République et ses institutions. J'appelle tous les patriotes à se mobiliser pour défendre la mère patrie", a ajouté le président du Conseil national de la transition.
Sur sa page Facebook et sur Twitter, le mouvement "Balai citoyen", qui avait été pointe dans la contestation contre l'ex-président Compaoré, a appelé au rassemblement pour "dire non au coup d'Etat en cours", un appel largement relayé sur les réseaux sociaux, ont rapporté des médias.
Des élections présidentielle et législatives sont prévues normalement le 11 octobre au Burkina Faso.