L'Union Africaine (UA) a condamné, dimanche, l'attaque terroriste ayant fait plus de 130 morts au Burkina Faso, qualifiant cet acte perpétré contre des populations civiles de "crime de guerre".
"Le Burkina Faso vient de subir l'attaque terroriste la plus meurtrière de son histoire avec le massacre de plus de 130 personnes, survenu hier à Solhan.
Cet acte perpétré contre des populations civiles, parmi lesquelles des enfants, est un véritable crime de guerre et doit être traité comme tel", indique l'Union Africaine dans un communiqué.
"Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, exprime son indignation et sa condamnation devant cette barbarie et appelle une fois encore à une prompte et vigoureuse réaction régionale et internationale conte les terroristes au Burkina Faso et dans toute la région du Sahel", ajoute l'UA.
Le Nord du Burkina Faso a été frappé dans la nuit de vendredi à samedi par deux attaques dont l'une a fait au moins 138 morts, la plus meurtrière dans ce pays depuis le début des violences terroristes en 2015.
Ces attaques ont été commises dans la zone dite "des trois frontières" entre Burkina, Mali et Niger, régulièrement ciblée par des assauts meurtriers de terroristes présumés liés aux groupes terroristes Al-Qaïda et l'organisation terroriste autoproclamé "Etat islamique" (EI/Daesh) contre des civils et des militaires.
Suite à cette tragédie, le gouvernement a décrété un deuil national de 72 heures, à compter du jour 5 juin, affirmant que "les forces de défense et de sécurité sont à pied d'oeuvre pour neutraliser ces terroristes et ramener la quiétude au sein des populations".
Dans un message de condoléances aux familles des victimes, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a dénoncé "cette attaque barbare" et "ignoble". "Nous devons rester unis et soudés contre ces forces obscurantistes", a-t-l-il ajouté.
APS