La meilleure protection des journalistes est leur professionnalisme

Le ministre de la communication Hamid Grine a déclaré jeudi a Tizi-Ouzou à l'occasion de la célébration de la journée nationale de la presse que la meilleure protection des journalistes consistait en leur professionnalisme.

Interrogé lors d'une conférence de presse qu'il a animée au siège de la wilaya sur la protection des journaliste face aux contraintes qu'ils rencontrent dans l'exercice de leur métier, Hamid Grine a ajouté que "si un journaliste est confronté à des problèmes (poursuites judiciaires ou autres), son département est prêt à le défendre en se constituant partie civile", citant que son ministère a eu déjà à le faire au profit d'un confrère d'un quotidien privé.

S'agissant de l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des journalistes de la presse privée, il a déploré le comportement des certains directeurs de journaux qui n'hésitent pas à licencier leurs employés qui osent les critiquer. 

"Mon grand chantier, est d'installer l'éthique et la déontologie au sein des organes de la presse privé qui ne les respectent pas", a-t-il assuré, saluant au passage ceux parmi la presse privée qui contribuent à l'instauration d'une presse algérienne moderne.

Quand aux nouvelles mesures relatives à l'activité des chaînes de télévisions privées qui seront prises prochainement par son ministère M. Grine a indiqué qu'elles seront rendues publiques incessamment, rappelant que sur les 43 chaînes existantes seulement 5 sont agrées. Il a toutefois souligné qu'il n'hésiterait pas a " fermer les chaînes qui porteraient atteintes aux symboles de l'Etat".

Le ministre a rappelé que son département multiplie les démarches pour l'émergence d'une presse vertueuse, et indépendante, à travers entre autres plusieurs chantiers dont la délivrance de la carte nationale du journaliste professionnel qui a permis l'établissement de 3900 carte sur un total de 4500 journalistes en activité à l'échelle nationale.

La maison de la presse de Tizi-Ouzou qui porte le nom du défunt confrère Malik Ait Aoudia, financé sur budget de wilaya, est, à ce titre "un outil de travail exceptionnel, qui permettra aux journalistes d'exercer leur profession dans de meilleurs conditions".

Le ministre a saisie l'occasion pour rendre un vibrant hommage a Malik Ait Aoudia, issus d'une famille qui a donné 13 martyrs pour l'indépendance nationale, pour son professionnalisme "il était un homme de passion et un exemple de courage et d’amour pour l'Algérie et c'est un très bel hommage pour toute l'Algérie que la maison de la presse de Tizi-Ouzou, porte le nom de celui qui porté la voie de l'Algérie a l'étranger", ajoutant que cette baptisation est une promotion pour cette maison de la presse vu la dimension internationale de celui dont elle porte désormais le nom.

Le ministre a informé que la maison de la presse de Tizi-Ouzou, sera rattachée, pour sa gestion à celle d'Alger.

Le ministre de la communication a entamé sa visite, accompagné du ministre de la Jeunesse et des sports, El hadi Ould Ali, et des directeurs généraux de la radio et de la télévision nationales, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, par un recueillement à la mémoire des journalistes assassinés, au niveau du mémorial qui leur a été dédié, avant de procéder à l'inauguration de la maison de la presse de Tizi-Ouzou.

                 Seuls huit journalistes sont retenus

Le prix du journaliste professionnel institué par le président de la République, qui devait récompenser 15 lauréats ne sera finalement attribué qu'à huit  journaliste, faute de qualité des travaux présentés, a tenu à préciser, le ministre de la Communication, Hamid Grine.

M. Grine, qui a effectué une visite de travail dans la wilaya, où il a procédé à l'inauguration de la maison de la presse baptisée au nom du défunt journaliste Malik Ait Aoudia, a souligné lors d'une conférence de presse que "le Prix du président de la République ne sera décerné finalement que pour huit journalistes sur les 15 prévus initialement, faute de qualité des travaux journalistiques proposés".

Selon M. Grine, les sept autres prix n'auront pas de lauréats car " ce prix exige de la qualité et faute de cette dernière nous avons préféré réduire les attributaires et le décerner aux lauréats qui soient au dessus de tout soupçon".

Dans un entretien accordé récemment à l'APS, le ministre avait déclaré qu'il est attendu de ce Prix "au-delà des reconnaissances méritoires dont il va  procéder, qu’il soit le point de départ et de mire d’une conception de la profession qui nous réinstalle définitivement dans l’espace que nous appelons de nos v£ux, à savoir celui du professionnalisme et de la consécration éthique", rappelle-t-on.

APS

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