Les prix du pétrole ont fini en baisse vendredi, à Londres, en dépit de quelques brèves incursions dans le vert, au terme d'une semaine au cours de laquelle leur recul était quasi continue.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 36,97 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 9 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 10 cents à 34,85 dollars.
"Avec des prix au niveau de leurs plus bas en six ans, toute tentative de rebond est plus superficielle que la précédente, certains suggérant que nous pourrions voir les prix décliner davantage vers les 30 dollars le baril sur le court à moyen terme", notait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
"Tout d'abord en milieu de semaine, ce sont les statistiques sur les réserves de brut aux Etats-Unis qui sont venues fragiliser cette hausse engagée lundi dernier", relevaient les analystes de Saxo Banque.
Les stocks hebdomadaires de brut américains se sont en effet fortement consolidés lors de la semaine achevée le 11 décembre, grimpant de 4,8 millions de barils alors que les analystes tablaient sur une baisse de 1,5 million de barils.
En outre, à la suite de la décision mercredi de la Réserve fédérale américaine (Fed) de relever ses taux d'intérêt pour la première fois depuis 2006 , "l'euro a reperdu du terrain face au dollar, ce qui rend le brut (libellé en billets verts) moins attractif pour les investisseurs qui possèdent d'autres devises", ajoutaient les analystes de Saxo Banque.
De son côté, M. Hewson estimait que la décision de Washington de lever l'interdiction pesant depuis 40 ans sur les exportations de pétrole américain, qui a été officialisée vendredi, ne fera finalement rien pour soutenir les prix dans un marché où l'offre est surabondante.
APS