Une manifestation de soutien aux prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik, "injustement et illégalement emprisonnés" par les Maroc a été organisée Samedi à Madrid par les associations et les organisations soutenant la cause sahraouie.
Les manifestants constitués d’associations et d’ONG amies avec le peuple sahraoui outre des citoyens sahraouis établis en Espagne se sont regroupés en face du ministère espagnol des Affaires étrangères, scandant des slogans tels que "libérez les prisonniers", "le Maroc coupable et l’Espagne responsable".
Les représentants de la société civile ont rappelé que des prisonniers sahraouis qui observent depuis 12 jours une grève de la faim, sont "arbitrairement détenus depuis cinq ans et demi et condamnés par un tribunal militaire marocain à des peines allant de 20 ans à la perpétuité".
"C’est une expression de vengeance, de violence et d’illégalité commise par le Maroc comme réponse à la lutte pacifique du peuple sahraoui pour recouvrer sa liberté", a-t-on souligné. Les amis du peuple sahraoui mobilisés samedi à Madrid et dans d’autres villes de l’Espagne ajoute le communiqué vise à "soutenir les revendications des prisonniers politiques sahraouis et d’exiger leur libération immédiate et à condamner tous les procès judiciaires et politiques marocains tenus contre le peuple sahraoui".
Les manifestants tiennent par ailleurs à attirer l’attention de l’organisation des Nations Unies ainsi que son secrétaire général, sur la détention reconnue arbitraire de ces prisonniers et sur les 651 personnes sahraouies portées disparues".
Les organisateurs de la manifestation ont également dénoncé dans un communiqué "la violation continue des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés et la situation des prisonniers politiques sahraouis dans toutes les prisons marocaines et au Sahara occidental occupé".
Dans le même document, les manifestants ont également dénoncé "les manœuvres et les obstacles mis en place par l’état marocain contre les efforts des nations unies, à la fois politique et dans les négociations pour parvenir à une solution à ce conflit qui ne peut qu’aboutir à l’organisation d’un référendum d’autodétermination à travers lequel, le peuple sahraoui décidera librement de son avenir".
"Les autorités marocaines sont tenues pour responsables des conséquences qui pourraient résulter de la grève de la faim des 13 militants sahraouis que sont Naama Ansari, Ahmed Sbai, Brahim Al-Ismaili, Sid Ahmed Lemjayed, Hasanna Dah, Bachir Jadda, Mohamed Embarek Lefkir, Abdalla Toubbali, Abdalla Abhah, Mohamed Bani, Mohamed Bourial, Mohamed Banga ,Cheikh Bachir", ont insisté les associations ayant pris part à la marche de soutien, avant d’appeler, enfin, "les autorités espagnoles et la communauté internationales à intervenir d’urgence en faveur des prisonniers politiques sahraouis afin de les faire bénéficier de leur droit légitime , notamment leur présentation devant un tribunal civil et leur assurer un procès équitable qu’ils ont jamais eu auparavant". APS