L'aéroport international de Bruxelles, frappé par un double attentat le 22 mars dernier, a rouvert dimanche sous haute surveillance avec trois vols opérés par la compagnie belge Brussels Airlines.
Suspendu pendant douze jours après les explosions qui ont dévasté le hall des enregistrements de l'aéroport de Bruxelles, le trafic passagers a repris timidement en ce début d'après-midi. Un premier avion a décollé vers 12H40 (GMT) à destination de Faro (Portugal) en attendant un retour à la normale qui ne pourrait, toutefois, intervenir, que dans quelques mois.
Le P-DG de la société gestionnaire de l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem, Arnaud Feist, a affirmé à la presse qu'un retour à la normal dans l'activité de l'aéroport, fermé après les attentats du 22 mars, prendra des mois.
"Seule une reprise progressive de l'activité est envisageable car la structure provisoire ne pourra pas absorber tout le volume habituel, d'avant les attentats", a-t-il déclaré.
"Même si les structures du bâtiment sont intactes, tout devra y être reconstruit. Cela prendra des mois...", a-t-il averti.
Dimanche, la compagnie Brussels Airlines assurera trois vols à destination du Portugal, de la Grèce et de l'Italie pour marquer la réouverture symbolique de l'aéroport dont l'activité devrait connaître une reprise graduelle dès lundi.
Au moins vingt vols sont au programme de la journée et seront opérés par d'autres compagnies internationales outre que Brussels Airlines.
"Cela dépendra également de la vitesse à laquelle les compagnies aériennes pourront s'organiser pour partir depuis Brussels Airport", a-t-il ajouté.
Une infrastructure temporaire installée ces derniers jours est actuellement en mesure de gérer 800 passagers par heure, soit environ 6 vols, d'après une simulation menée mardi dernier, a précisé Florence Muls, porte-parole de Brussels Airport.
L'aéroport de Bruxelles était "techniquement prêt" pour une réouverture depuis jeudi dernier, mais le syndicat de la police aéroportuaire qui réclamait le renforcement des mesures de sécurité a retardé cette reprise.
Les négociations menées avec le ministère belge de l'Intérieur ont permis au syndicat de la police d'obtenir des garanties sur la mise en place de mesures de sécurité supplémentaires.
Des contrôles supplémentaires sont imposés désormais aux passagers qui se soumettent volontairement aux nouvelles règles de sécurité qui impliquent un contrôle systématique de leur identité et de leurs bagages, et une interdiction formelle aux accompagnateurs d'accéder aux chapiteaux d'enregistrement.
Une caméra permettant la lecture automatique des plaques d'immatriculation des voitures de particuliers et les taxis a également été installée sur les voies d'accès à l'aéroport qui reste inaccessible par les transports en commun.
Les attentats qui ont frappé le 22 mars dernier l'aéroport international de Bruxelles et une station de métro, située à quelques mètres des institutions européennes ont fait 32 morts et 340 blessés, selon le dernier bilan communiqué par les autorités belges.