Au total 723 cas de tuberculose ont été enregistrés à Constantine durant l’année 2015, a-t-on révélé mardi au cours d’une journée d’étude et de sensibilisation sur la situation épidémiologique organisée au Centre hospitalo-universitaire de Constantine(CHUC).
Cent soixante-neuf (169) cas consistent en une tuberculose pulmonaire et 554 cas de tuberculose extra pulmonaire, a précisé, Amar Benkheireddine, chargé de la santé à l’Organisation nationale de la société civile pour la promotion de la citoyenneté, organisatrice de cette rencontre.
Soulignant la "recrudescence" de cette pathologie à Constantine avec une hausse d’environ 50% par rapport à la moyenne habituelle, M. Benkheireddine a appelé à l’implication de tous (citoyens et responsables des différents secteurs) pour permettre la réussite du programme national de prévention et de lutte contre cette maladie.
Contrairement à la tuberculose pulmonaire qui peut être maîtrisable du point de vue diagnostic et suivi, la tuberculose extra pulmonaire demeure difficile à diagnostiquer car elle touche les lymphomes et la couche protectrice des poumons, et non pas le poumon en lui-même, a-t-on expliqué au cours de cette rencontre de sensibilisation et d’information.
Durant l’année 2015, il a été enregistré également à Constantine deux cas de typhoïde, quatre cas de dysenterie amibiennes, 34 cas d’hépatite virale type (A), cinq cas importés de paludisme et 148 cas de toxi-infections alimentaires collectives dont quatre cas relevant de champignons sauvages, a souligné le même responsable qui a insisté sur l’importance d’une "prise de conscience collective" pour lutter efficacement contre ces pathologies épidémiologiques.
Le même responsable a également fait part de l’enregistrement, durant la même période, dans cette wilaya de 58 cas de maladies à transmission sexuelle et sanguine dont 39 cas d’hépatite virale (B), cinq cas d’hépatite virale (C) et 14 cas de sida.
Mettant l’accent sur l’importance de l’hygiène individuelle, familiale et collective, les participants à cette rencontre se sont longuement étalés sur la nécessité d’inculquer, à tous les niveaux, l’esprit de "citoyenneté et de civisme" afin de permettre la réduction de ces maladies "difficiles et graves".
Les participants à cette rencontre qui ont également mis en garde contre l’utilisation abusive et non contrôlée des antibiotiques favorisant l’apparition de ces maladies, ont insisté ainsi sur l’importance de "rompre" avec les procédés d’improvisation et d'£uvrer en "rangs unis et déterminés" pour protéger la société contre ces infections dangereuses.
La vaccination, le contrôle des commerces à caractère alimentaire et des sites de restauration collective, et le contrôle de la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine, figurent parmi les pratiques à mettre en oeuvre pour permettre une meilleure maîtrise de la situation épidémiologique, ont relevé les participants à cette rencontre.
Une collaboration "inter secteur" (services de la wilaya, direction de la santé, du commerce et de l’environnement, Assemblées populaires communales (APC) et société civile) demeure "indispensable, si l’on veut maîtriser ces épidémies", a estimé Hakim Lafouala, représentant local de l’association organisatrice de cette journée d’étude.
APS