Plus de 40 personnes ont été tuées dans des combats ces derniers jours dans l'ouest du Soudan du Sud, a annoncé mardi le gouvernement, alors que les humanitaires dénoncent les conditions sanitaires "critiques" de plus de 10.000 personnes ayant fui les combats.
Après quatre jours de combats provoqués, selon un porte-parole de l'armée, "par des éléments opposés à la paix et soutenus par des combattants tribaux", le calme semblait de retour mardi dans les rues de Wau, ville située à environ 650 kilomètres au nord-ouest de la capitale Juba selon des sources locales.
D'après le ministre sud-soudanais de l'Information, Michael Makuei, au moins 39 civils et 4 policiers ont été tués depuis vendredi. "Ce sont les corps qui ont été retrouvés jusqu'à présent, mais le nettoyage continue", a déclaré le ministre. "Le bilan va probablement s'alourdir".
Dans le cadre d'un accord de paix visant à mettre un terme à la guerre civile ayant éclaté en décembre 2013, le chef rebelle sud-soudanais Riek Machar est rentré à Juba en avril pour devenir vice-président d'un gouvernement d'unité nationale formé avec le président Salva Kiir.
Les combats continuent toutefois en divers endroits du pays entre des milices aux intérêts souvent locaux et ne s'estimant pas concernées par l'accord de paix.