Le président du Haut Conseil islamique (HCI), Bouabdallah Ghlamallah a souligné mardi l'importance de se référer à un seul avis pour unifier la fetwa en Algérie et éviter le désaccord.
M. Ghlamallah, qui s'exprimait sur les ondes de Radio culture, a insisté sur l'importance de se référer à un seul avis pour éviter le désaccord, précisant que le HCI oeuvrait dans ce sens.
Il a indiqué que la mission de promulgation de la fetwa incombait actuellement aux Conseil scientifiques au niveau des wilayas qui "répondent aux interrogations des citoyens sur la charia.Toutefois, la question est soumise au ministère des Affaires religieuses si elle est inédite".
Le président du HCI a précisé que l'instance qu'il dirige est la référence de l'activité religieuse en Algérie "tant sur les plans intellectuel et culturel que sur le plan de la pratique religieuse".
Il a souligné que la création de cette instance "s'inspire de la Constitution qui stipule que l'Islam est la religion de l'Etat, faisant ainsi du HCI la référence de l'activité religieuse sur les plans intellectuel et culturel, ainsi que sur le plan de la pratique religieuse", ce qui permet, a-t-il dit, "la cohésion entre les institutions de l'Etat dans ce domaine".
Le Conseil a également pour mission de "corriger certaines idées qui sont admises dans d'autres sociétés mais pas forcément dans la société algérienne".
Concernant la relation du HCI avec les autres institutions, à leur tête les instances législatives, M. Ghlamallah a indiqué qu'il "n'intervient pas dans leur travail, car elles ne sont pas sous sa tutelle". Toutefois, a-t-il ajouté, il peut les consulter en cas de promulgation d'une loi qui va à l'encontre de la référence religieuse en Algérie".
Il a précisé que cette démarche pourrait aller jusqu'à saisir la présidence de la République.
S'agissant de la position du HCI concernant l'erreur relevée récemment dans le manuel de géographie de la première année moyenne, M. Ghlamallah a indiqué qu'"il est normal qu'un manuel soit plusieurs fois révisé avant l'impression", précisant que "ce qui s'est passé relève d'une défaillance professionnelle et cela ne donne pas le droit d'attaquer les autres dans leur religion et leur patriotisme".
Concernant le phénomène de conversion au chiisme en Algérie, M. Ghlamallah a souligné qu'il s'agit de "nids connus par les autorités", soulignant la nécessité de remédier à la situation pour préserver notre unité religieuse et nationale. APS