L'atmosphère s'est adoucie jeudi à Pékin, après six jours marqués par un pic de pollution qui a déclenché l'alerte rouge dans les grandes villes du nord de la Chine, selon l'agence Chine nouvelle.
L'arrivée de vents froids a permis de dissiper le nuage toxique, selon le Bureau national météorologique. Depuis le 16 décembre, la capitale, comme 27 autres grandes villes du nord de la Chine, avait décrété une "alerte rouge" au pic de pollution.
Ce statut a permis de déclencher des mesures d'urgence: fermeture d'écoles, arrêt ou réduction de la production dans les usines, circulation alternée, renfort de bus électriques ou encore interruption des chantiers. Des centaines de vols avaient également été annulés en raison du manque de visibilité.
L'alerte a finalement été levée mercredi soir à Pékin, qui avait décrété sa première alerte rouge en décembre 2015, en pleine conférence de Paris sur le réchauffement climatique.
Le nuage toxique de pollution s'est étendu sur une surface totale de 1,88 million de km2, a souligné Chine nouvelle.
Quelque 460 millions de personnes ont été affectées au total, selon Greenpeace, soit presque la population de l'Union européenne.
Dans le Hebei (nord), la province industrielle qui entoure Pékin, plusieurs aciéries et cimenteries n'ont pas respecté les interdictions de production, a indiqué le ministère de l'Environnement. A Pékin, sur la seule journée du 20 décembre, plus de 80.000 véhicules ont enfreint la circulation alternée, selon le ministère.
La pollution atmosphérique est principalement causée par la combustion du charbon utilisé pour le chauffage ou la production d'électricité, la demande augmentant en hiver.
Selon l'agence, le président Xi Jinping a appelé mercredi à "utiliser les énergies propres autant que possible" pour le chauffage dans le nord de la Chine, citant le gaz naturel ou l'électricité. A Pékin, la conversion des chaudières à charbon pour des appareils à gaz a commencé en 2010. APS