Al-Azhar, plus haute autorité religieuse en Egypte, a appelé mardi le groupe armé nigérian "Boko Haram" à relâcher les plus de 200 lycéennes qu'il a enlevées le mois dernier au Nigeria et menacé de vendre comme "esclaves".
Dans un communiqué publié au Caire, Al-Azhar, siège de l'université islamique du même nom, a souligné que faire du mal à ces jeunes filles est "totalement contraire aux enseignements de l'islam et à ses principes de tolérance", et appelé "à la libération immédiate" des lycéennes.
Le chef du groupe armé extrémiste "Boko Haram", Abubakar Shekau, a revendiqué cet enlèvement de masse, effectué le 14 avril dans un lycée de Chibok, dans l'Etat de Borno (nord-est), région d'origine de l'insurrection armée qui a fait des milliers de morts depuis son déclenchement en 2009.
Il a déclaré qu'il va "vendre (les lycéennes) sur le marché" et qu'elles sont traitées en "esclaves", selon une vidéo relayée par des médias.
Au total, 276 lycéennes ont été enlevées. Plusieurs dizaines d'autres ont réussi à s'échapper, mais plus de 220 seraient toujours aux mains des insurgés, selon la police.
Le rapt, qui a suscité de nombreuses réactions, notamment des sénateurs américains appelant notamment Washington à "intervenir".