Les grands gardiens du passé

 Dans un sport où l'on donne la priorité aux  attaquants, ils ont pourtant brillé dans les cages, ils s'appellent Yachine,  Banks, Zoff...     

Lev Yachine (URSS), le mythe

Une légende, "l'araignée noire"... Sa tenue noire faisait peur aux  attaquants. Il est le seul gardien à avoir remporté le Ballon d'or. On dit que  c'est le meilleur gardien de tous les temps. A son actif, une médaille d'or aux  JO de 1956 (les Soviétiques étaient considérés amateurs), un championnat  d'Europe (1960), une finale de championnat d'Europe (1964). Il a été  sélectionné pour 4 Coupes du monde: 1958, 1962 et surtout 1966 où l'URSS  atteint les demi-finales n'étant battue que par la RFA. Il est du voyage au  Mexique en 1970 mais ne joue pas. Le titre de meilleur gardien du Mondial porte  son nom.    

Gordon Banks (Angleterre), l'arrêt légendaire

Il est l'auteur de l'arrêt le plus connu de l'histoire du football: une  parade sur une tête du roi Pelé lors du Mondial 1970. L'Angleterre ne s'était  incliné que 1 à 0 face au Brésil (la seule équipe à n'avoir encaissé qu'un but  contre les Brésiliens). Il est aussi le champion du monde de 1966, avec  seulement trois buts encaissés dans tout le tournoi, il est vrai aidé par une  charnière royale Bobby Moore - Jack Charlton.

Sepp Maier (Allemagne), presseur d'Oranje

Il a tout gagné. Il est surtout célèbre pour avoir mis en échec l'Orange  mécanique de Cruyff et Neeskens en 1974. Les Néerlandais, dominateurs avec leur  football total, n'ont marqué qu'un penalty en finale face à Maier qui avait  Beckenbauer comme libero. Au Mondial-1966, il était remplaçant mais était le  titulaire au Mexique (demi-finaliste) et en Argentine. Il aurait sans doute  atteint les 100 sélections sans un accident de voiture qui a mis fin à sa carrière en 1979.

Dino Zoff (Italie), la longévité

Sacré champion d'Europe en 1968, il remporte le Mondial-1982 à 40 ans pour  entrer dans la légende. Il est le recordman de minutes consécutives sans  prendre de buts (1142 minutes) en équipe nationale. Fils d'agriculteurs, il  citait Winston Churchill --"Le golf, la meilleure façon de gâcher une belle promenade" -- mais a quand même sucombé à la petite balle blanche.     

Oliver Kahn (Allemagne), le volcan

Meilleur joueur du Mondial-2002 malgré une boulette en finale contre le  Brésil. Il faut dire qu'auparavant, il avait porté son équipe à bout de bras.  Il a tout gagné avec le Bayern et était craint à la fois pour ses arrêts mais  aussi un caractère bouillant qui galvanisait ses coéquipiers et faisait peur  aux attaquants. 

Fabien Barthez (France), "fabulous" et "crazy"

Il était imbattable ou presque lors du Mondial-1998 (meilleur gardien) où  il est devenu une icône. On se rappelle de Laurent Blanc embrassant son crane  avant chaque match. Mais Barthez c'est aussi l'Euro-2000 et la finale du  Mondial-2006. Ses prestations lui valaient le surnom du "divin chauve",  "Fabulous fab", les Anglais le qualifiant aussi de "Crazy" Barthez en raison de  sorties imprévisibles.