Pelé, Platini, Maradona, l'empire du milieu

Pelé, Platini, Cruyff, Maradona et Zidane  étaient censés jouer au milieu du terrain, mais leur apport au jeu alla bien au  delà.   

Pelé, le Roi

Le plus grand joueur de tous les temps ? "Le meilleur joueur de l'histoire  a été Di Stefano. Je refuse de classer Pelé. Il est dans une autre dimension",  disait Ferenc Puskas. Sur les écrans de télé en noir et blanc, les spectateurs  découvrent au Mondial-1958, éberlués, un frêle numéro 10 qui donne des couleurs  au foot. En finale contre la Suède, "O Rei", inscrit un doublé, dont un  enchaînement sombrero-reprise de volée, et soulève la Coupe du monde. Une  légende est née à... 17 ans. Pour la Fifa, le "Roi", a inscrit 1281 buts en  1363 matches. Pour beaucoup impossibles à arrêter. La preuve ? Gordon Banks est  entré au panthéon des gardiens pour avoir stoppé une tête du génie brésilien au  Mondial-1970.

Maradona, le petit diable

Ange et démon. Le petit argentin, torse bombé, marque sans doute "LE" but  de l'histoire des Coupes du monde, le 22 juin 1986 en battant à lui seul  l'Angleterre dans un sprint de rêve de 11 secondes pour le 2e but du succès 2 à  1 en quart de finale. Mais l'envoyé des dieux du foot avaient signé auparavant  un but démoniaque, au sens propre du terme, car marqué de la main. "El Pibe de  oro", "le gamin en or", entrera là encore dans la légende en évoquant devant la  presse "la main de Dieu".

Platini, inimitable

Michel Platini admirait Johan Cruyff. Mais il a trouvé sa propre signature,  inimitable. Star du carré magique des Bleus, il incarne l'équipe de France  entrée dans l'Histoire avec le match de Séville au Mondial-1982, combat  homérique contre l'Allemagne. Friand des bons mots, il se présentait comme "Air  Platini", celui qui envoyait les journalistes de son pays au Mondial, comme sur  ce coup franc, élevé au rang d'art, un soir de novembre 1981 face aux Pays-Bas.  Son record de buts marqués dans un Euro, 9 en 1984, sacre des Bleus, tient  toujours.

Cruyff, foot total

Prototype du meneur de jeu racé, buste toujours droit dans les dribbles, le  Néerlandais aux cheveux longs et nez aquilin fut un des premiers à donner chair  au football total. Il fut désigné meilleur joueur du Mondial-1974, en dépit  d'une finale perdue face à l'Allemagne. Le joueur de l'Ajax et du Barça est  également passé à la postérité pour ses réparties, comme "Avant de faire une  erreur... je ne la fais pas".

Zidane, l'extraterrestre

Le joueur de la Juve savait tout faire avec ses pieds. Mais c'est pourtant  de la tête qu'il inscrira un doublé en finale du Mondial-1998 face à un Brésil  humilié (3-0). C'est encore de la tête, avec un coup donné cette fois sur le  torse de Materazzi, que se terminera tristement son histoire avec la Coupe du  monde, expulsé d'une finale en 2006 cette fois perdue par les Bleus. Il a signé  un des plus beaux buts de l'histoire de la Ligue des champions, avec cette  reprise de volée du gauche venue d'ailleurs en finale en 2002, pour le but de  la victoire du Real Madrid.