Mondial 2014 : les Pays-Bas à nouveau dans le dernier carré

Les Pays-Bas qui ont battu le  Costa Rica au bout d'un suspense intenable (0-0 a.p, 4 t.a.b 3) grâce à deux  arrêts de Tim Krul aux tirs au but, samedi à Salvador, ne sont plus qu'à une  marche de la finale qu'ils avaient atteinte il y a quatre ans à Johannesbourg.

Mais quel thriller ! Et quelle résistance des hommes de Jorge Luis Pinto !  Arjen Robben et Cie ont dû s'en remettre aux tirs au but alors qu'ils avaient  tout tenté sans jamais parvenir à ouvrir le coffre défendu par un Navas à nouveau gigantesque.

Déjà passé par l'épreuve des tirs au but au tour précédent face à la Grèce,  le Costa Rica pensait pouvoir s'en sortir de la sorte. Mais le dieu du football  a cette fois choisi le camp d'en face.

Est-ce le coup de poker qu'a tenté Van Gaal qui a perturbé les Costariciens ? Le sélectionneur néerlandais a en effet changé de gardien avant la séance de  tirs au but, remplaçant Jasper Cillessen par le plus imposant Tim Krul à la...  120e.

Bonne pioche, le gardien de Newcastle a détourné les envois de Ruiz et Umana, qualifiant les siens.

Pour venir à bout des Costariciens, Louis van Gaal avait à nouveau innové  sur le plan tactique en réintroduisant un système à trois attaquants (Depay,  Van Persie, Robben) soutenus par un milieu de terrain composé de quatre éléments.

Navas grandiose     

Adieu le 5-3-2 des matches précédents. Un système offensif donc, preuve que les Oranje ont assumé leur statut de favori, en qualité de vice-champions du  monde alors que le Costa Rica n'avait jamais fait partie du top-8 d'un Mondial auparavant.

Contrairement à leurs matches précédents où ils agissaient davantage par réaction, les Pays-Bas ont donc pris le contrôle du match (63% de possession en première période) mais sans réussir à l'enflammer avant deux tirs de Van Persie et Sneijder après vingt minutes de jeu.

Mais le gardien Keylor Navas leur a rappelé qu'il n'était pas pour rien considéré comme l'un des meilleurs gardiens du tournoi.

Quel arrêt par exemple à la 39e sur un coup franc de Sneijder, qui prenait tout droit la direction de la lucarne ! Et il en a réussi bien d'autres.

En pleine réussite, Navas était sauvé par son montant sur un coup franc de Sneijder (82) puis sur une reprise de Van Persie (90+2). Le talent et la chance, qui a pourtant fini par l'abandonner en fin de partie.

Pour le Costa Rica, la belle aventure s'est donc terminée à Salvador, sur un sentiment de fierté sans doute.

En début de tournoi, Jorge Luis Pinto, coach colombien du Costa Rica, n'imaginait probablement pas être à pareille fête. Parmi les huit meilleures nations du monde.

Même les plus optimistes des observateurs n'auraient pensé que les Costariciens sortent vivants du "groupe de la mort" où ils faisaient figure d'oiseau pour le chat au milieu de trois grandes nations du football, l'Angleterre, l'Italie et l'Uruguay.

Après le succès sur la Grèce en 8e de finale, les Costariciens s'étaient  mis à rêver de plus bel exploit encore.

"En ayant survécu à des situations compliquées, contre l'Uruguay notamment, on gagne forcément en confiance. Celle des joueurs est au maximum au moment d'affronter les Néerlandais que nous pouvons battre", avait assuré Pinto la veille du match.

Il avait raison car ses hommes ne sont pas passés loin de l'exploit. Celui de rejoindre l'Argentine en demi-finales.

Ce sont les Néerlandais qui auront donc ce privilège avec la possibilité de se retrouver une nouvelle fois en finale, comme il y a quatre ans.

Déjà trois fois finalistes (1974, 1978 et donc 2010), les Oranje devront toutefois vaincre l'Albiceleste de Lionel Messi. Un sacré défi.

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